Contenu abonnés

Théodore Rousseau (1812-1867). La voix de la forêt

2 2 commentaires Toutes les versions de cet article : English , français

Paris, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
du 5 mars au 7 juillet 2024

Reléguées au rang des « tartouillades », « œuvres bâtardes » et autres créations « indigestes » par Étienne Jean Delécluze [1] en 1850, les peintures de Théodore Rousseau n’étaient pas assez achevées aux yeux du critique d’art. «  Et quand ce ne seraient que des ébauches ! qu’importe si ces ébauches en disent plus que les tableaux finis ! et d’abord qu’est-ce grands dieux qu’un tableau fini ? [2] » répondit François Sabatier-Ungher. Théophile Gautier renchérit, admirant « l’âpreté féroce et la sauvagerie de l’ébauche [3] ». Si le public d’aujourd’hui est facilement séduit par les paysages de Rousseau, il n’a pas forcément conscience de l’audace dont fit preuve leur auteur, ni de la polémique qu’ils suscitèrent en leur temps.


1. Théodore Rousseau (1812-1867)
La Mare aux fées, forêt de Fontainebleau, 1848
Huile sur toile - 59,1 × 114 cm
Collection privée
Photo : Petit Palais
Voir l´image dans sa page

Il faut rendre justice au musée de Meudon qui en 2013 avait consacré une exposition à ce peintre délaissé par les musées français (voir l’article). Après avoir été mis à l’honneur par le Getty de Los Angeles et par la Glyptothèque de Copenhague (voir l’article), Théodore Rousseau fait aujourd’hui l’objet d’une exposition au musée des Peintres de Barbizon [4] et surtout au Petit Palais de Paris (ill. 1). Il est présenté à cette occasion comme un écologiste avant l’heure, anachronisme aguicheur et agaçant qui répond aux aspirations de notre époque, plus qu’il n’éclaire l’œuvre du peintre.


2. Théodore Rousseau (1812-1867)
Le Massacre des Innocents, 1847
Huile sur toile - 95 × 146,5 cm
La Haye, Collection Mesdag
Photo : Collection Mesdag, La Haye
Voir l´image dans sa page

Il n’empêche, cette exposition et son catalogue ont le grand mérite de placer l’art de Rousseau dans son contexte. Dès 1829, l’artiste s’écarta de l’enseignement académique et s’éloigna de son maître Jean Charles Joseph Rémond, peintre néoclassique de…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.