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Charles de La Fosse (1636-1716). Le triomphe de la couleur

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Château de Versailles, du 24 février au 24 mai 2015.
Une version réduite de l’exposition (Charles de La Fosse (1636-1716). Les amours des Dieux) sera ensuite présentée au Musée des Beaux-Arts de Nantes, du 19 juin au 20 septembre (tous les dessins seront nouveaux).

Il y a plusieurs manières de faire de bonnes rétrospectives. Soit l’artiste est très connu, très étudié, et on en profite pour poser des questions, s’interroger sur des attributions, ne pas se contenter de répéter ce qui a déjà été dit mille fois : c’est le cas de l’excellente exposition Velázquez au Grand Palais sur laquelle nous reviendrons très bientôt.
Soit il s’agit d’un artiste important mais qui n’a encore jamais fait l’objet d’une présentation monographique. Il vaut mieux, dans ce cas présenter des œuvres majeures en mettant de côté tout ce qui ne le grandit pas, tout ce qui n’est pas sûr, tout ce qui, éventuellement, ne rend pas hommage à son talent. C’est ce qu’ont décidé de faire les commissaires de l’exposition Charles de La Fosse, en premier lieu Clémentine Gustin-Gomez, spécialiste de l’artiste et auteur d’un monumental catalogue raisonné. Et le résultat est splendide comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous !



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1. Charles de La Fosse (1636-1716)
La Résurrection du Christ
Cul-de-four de la chapelle du château de Versailles
Photo : Didier Rykner
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Charles de La Fosse est chez lui à Versailles : on peut y voir, après ou avant l’exposition, plusieurs décors peints de sa main, dont l’extraordinaire Résurrection du Christ réalisée pour le cul-de-four de la chapelle (ill. 1), prodigieux morceau de virtuosité dans un état de conservation étonnant. Car ses peintures murales, lorsqu’elles existent encore, sont malheureusement souvent en partie ruinées. À Paris, la coupole des Invalides et celle de l’église de l’Assomption ont beaucoup souffert et sont largement repeintes. À Versailles même, le plafond du Salon d’Apollon, qui vient juste d’être restauré, a également été abimé, même si cela ne se voit pas trop vu d’en bas. On peut admirer aussi dans le Salon de Diane un de ses chefs-d’œuvre, exposé depuis l’origine au-dessus de la cheminée et qui a sagement été conservé à sa place, Le Sacrifice d’Iphigénie.

Mais interrompons ces digressions et entrons dans l’exposition proprement dite. On peut y voir des esquisses, des tableaux achevés, mais aussi beaucoup de dessins qui prouvent ce que tous les amateurs savent déjà : La Fosse n’est pas seulement un grand peintre, il est aussi un grand dessinateur. Sa manière est immédiatement reconnaissable grâce à une utilisation très talentueuse de la sanguine et de la pierre noire. Comme le remarque Bénédicte Gady dans un essai dédié à ses dessins, davantage qu’un maître des trois crayons comme on le qualifie parfois, il utilisa surtout le rouge et le noir, n’employant que plus rarement et avec davantage de parcimonie la craie blanche. On reproduira ici une Étude pour la Cène (ill. 2) ainsi qu’un dessin représentant Deux anges, préparatoire pour le plafond de la chapelle du château de Choisy (ill. 3), et récemment réapparu ; ces feuilles…

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