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Une terre cuite de Jacques Sarazin préemptée par le Louvre

14/4/22 - Acquisition - Paris, Musée du Louvre - Leurs « gros bras ronds et potelés » que laissent voir leurs manches retroussées, leurs « jambes grasses » révélées par leurs robes fendues suscitèrent l’admiration d’Henri Sauval : les cariatides du Pavillon de l’Horloge du Louvre constituent « la plus superbe et la plus gracieuse partie de tout ce vestibule : on voit dans leurs belles têtes je ne sais quel orgueil, qui marque de la vertu, et sent sa personne de qualité, on trouve leurs embrassements très naturels et bien séants à des compatriotes affligées, qui tachent à se consoler et à s’entre-aider dans leurs misères, par l’union de leurs bras et de leur mains. [1] » Leur proportion gigantesque fut néanmoins blâmée par Jacques-François Blondel qui trouva cet étage un peu lourd sur la façade, tout en admettant que les figures étaient d’une assez belle composition [2].


1. Vue extérieure depuis la Cour Carrée du Pavillon central de Le Mercier
dit Pavillon de l’Horloge, Palais du Louvre
Architecte : Jacques Lemercier ou Le Mercier (1585 1654)
Sculpteurs : Jacques Sarazin (1592-1660) , Philippe de Buyster, (1595-1688) Gilles Guérin (1611-1678)
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP / Daniel Arnaudet
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Ces quatre paires de cariatides qui scandent l’entablement supérieur du pavillon de l’Horloge et soutiennent le grand fronton du dôme se déploient en miroir avec des gestes inversés : à chaque extrémité, deux femmes sont debout côte à côte, l’une a la main posée sur l’épaule de l’autre ; au centre, deux couples de femmes se tiennent par la main, l’une placée devant l’autre (ill. 1). Ces huit figures furent conçues par Jacques Sarazin, puis sculptées par Gilles Guérin, pour les quatre de gauche, et par Philippe de Buyster, pour celles de droite.

Lors de la vente Artcurial du 23 mars dernier (voir la brève du 22/3/22) le Musée du Louvre a préempté une terre cuite attribuée à Jacques Sarazin (ill. 2), adjugée 82 000…

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