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Réouverture du Musée des Beaux-Arts de Besançon : encore une réussite !

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Après Stockholm et Roubaix, le troisième musée récemment rouvert après travaux - et nous pourrions y rajouter les travaux menés au Musée des Beaux-Arts d’Orléans - semble confirmer une tendance lourde qui nous réjouit infiniment : les œuvres sont de retour dans les musées. Alors que certains privilégiaient ces dernières années des accrochages minimalistes - un mur, une œuvre - une mode inacceptable pour les amateurs d’art, l’inverse prédomine désormais. Ces musées aiment les œuvres d’art, et ils ne craignent pas de les montrer en grand nombre.

Les choses n’étaient pourtant pas si faciles à Besançon, une architecture moderne insérée dans une enveloppe ancienne, certes intéressante avec son usage du béton brut [1], mais très peu pratique pour accrocher des tableaux dans un parcours cohérent. C’est pourtant l’un des défi qu’a relevé, avec brio, l’équipe de conservation et l’architecte en charge de la rénovation Adelfo Scaranello : le circuit, essentiellement chronologique, est parfaitement logique. Des espaces supplémentaires ont été gagnés dans des endroits qui n’étaient pas utilisés comme salles d’exposition, et le musée a été largement ouvert sur la ville avec la disparition de certaines parois qui occultaient la lumière. Celle-ci est par ailleurs abondante grâce aux verrières qui couvrent le bâtiment et qui permettent un éclairage zénithal naturel, toujours préférable pour des œuvres d’art.
Si l’on ajoute que la muséographie - notamment les vitrines - est dans l’ensemble plutôt élégante, on conclura que cette réouverture du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon se solde par une parfaite réussite, à nuancer seulement - en tout cas au moment de l’inauguration, cela s’est peut-être résolu depuis - par un éclairage occasionnant parfois des reflets un peu gênants sur certains tableaux.


1. Joseph-François Ducq (1762-1829)
Portrait de Pierre-Adrien Pâris
Huile sur toile - 100 x 80 cm
Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (dépôt de la Bibliothèque)
Photo : Didier Rykner
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2. Sébastien Cornu (1804-1870)
Autoportrait, 1832
Huile sur toile
Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
Photo : Didier Rykner
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On commence donc le parcours au rez-de-chaussée par une salle consacrée aux portraits des grandes figures de l’histoire du musée. Il y a là - nous ne serons pas exhaustifs - l’architecte, collectionneur et grand donateur Pierre-Adrien Pâris peint par le belge Joseph-François Ducq (ill. 1), le peintre, collectionneur et non moins grand donateur Jean Gigoux figuré par Léon Bonnat, mais aussi l’abbé Jean-Baptiste Boisot dont la collection, qui fut la première en France ouverte au public, rejoignit le fonds du musée après la Révolution, et l’Autoportrait de Sébastien Cornu (ill. 2), un élève d’Ingres dont la collection de tableaux anciens et une partie du fonds d’atelier furent légués au musée par sa veuve. C’est d’ailleurs la seconde…

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