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Quand Germinal Peiro insulte Stéphane Bern devant une ministre, ou le retour de la féodalité

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Il y a, réellement, un problème avec la classe politique de ce pays, quels que soient l’orientation politique, le parti ou le niveau de responsabilité, comme le démontrent une nouvelle fois plusieurs affaires liées au patrimoine qui se sont déroulées ces derniers jours. Ce déficit intellectuel et moral touche aussi bien les Socialistes que les Républicains, la République en Marche ou les centristes. Il est évident que les partis extrêmes, Rassemblement national et France insoumise, seraient également concernés si les élus issus de leur rangs étaient davantage aux affaires (pour l’ex-Front National, rappelons par exemple cette histoire à Béziers, chez Robert Ménard, proche de ce parti - voir l’article) et s’ils avaient à traiter du patrimoine. Il concerne aussi bien des ministres que des élus locaux, du maire de petite ville à celui des grandes villes, mais aussi des présidents de Conseil régionaux ou départementaux.

Nous l’évoquions déjà dans un article il y a cinq ans : la France, notamment à cause d’une décentralisation mal conduite, est redevenue un pays féodal où de petits suzerains dictent leur loi sans que le pouvoir central, affaibli et souvent sans conviction, puisse, ou surtout veuille s’y opposer. Cette absence de contrôle n’est d’ailleurs pas vraiment partisane : aussi bien sous Nicolas Sarkozy, que sous François Hollande ou maintenant sous Emmanuel Macron, le moindre élu local, quelle que soit son appartenance politique, fait peur aux préfets et aux ministres et les font plier contre l’intérêt général.

En Dordogne, le président du département, Germinal Peiro, socialiste, a vu son projet de déviation de Beynac, dont toutes les enquêtes publiques ont démontré qu’il était fermement repoussé par la grande majorité de ses administrés, retoqué par le Conseil d’État. Les opposants ont été aussi surpris que lui, étant donné la propension de cette cour de justice à donner raison aux élus contre les défenseurs du…

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