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Pierre-Paul Prud’hon

Chantilly, Musée Condé, du 23 mars au 26 juin 2016.

1. Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823)
La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime
Crayons noir et blanc - 41 x 52 cm
Chantilly, Musée Condé
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La souffrance de la victime n’est pas assez criante. Elle gît au sol, face contre terre, on n’aperçoit ni son visage douloureux ni sa poitrine transpercée. Alors Prud’hon modifia sa composition afin d’offrir au public du Palais de Justice de Paris une image poignante suscitant à la fois la compassion et la crainte. C’est en 1804 que le préfet de la Seine lui commanda pour la salle du tribunal criminel ce qui deviendra l’un de ses tableaux les plus fameux, presque fantastique, déjà romantique : La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime. Le dessin préparatoire dévoile ainsi les recherches du peintre autour de cette allégorie qui doit frapper les esprits ou comme il le dit lui-même «donner à l’âme une commotion» (ill. 1).

Le Musée Condé expose les trente œuvres de l’artiste qu’il conserve, vingt-six dessins, quatre peintures, près de vingt ans après la rétrospective consacrée à Pierre-Paul Prud’hon au Grand Palais, à l’occasion de laquelle il les avait déjà montrées et publiées. Il était temps de faire une mise au point des connaissances les concernant et de les reproduire cette fois-ci en couleur, pour mieux montrer les talents de dessinateur de Prud’hon, avant tout préoccupé par les jeux de valeurs et par les volumes. Les œuvres sont accompagnées de notices détaillées qui sont malheureusement rejetées à la fin de l’ouvrage. Nicole Garnier dans un essai retrace l’histoire de cette collection que le duc d’Aumale constitua, non pas feuille après feuille, mais en acquérant deux ensembles successifs issus de collections réputées, celle du marquis Maison en 1868 et celle du baron Dejean en 1881. Ironie de l’histoire, la première œuvre de Prud’hon que le duc acheta, en 1860, était une toile représentant Vénus, qui s’avéra être un faux ou du moins la copie partielle…

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