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Peintures monumentales de Bretagne. Nouvelles images, nouveaux regards du Moyen Âge à nos jours


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Ces actes d’un colloque qui s’est tenu du 6 au 8 octobre 2016 à Rennes et à Pontivy forment un de ces ouvrages indispensables à la connaissance du patrimoine français, et donc à sa sauvegarde. Il regroupe en effet, un grand nombre de communications portant, comme son nom l’indique, sur des peintures monumentales conservées en Bretagne, en insistant à la fois sur les techniques, le style et l’iconographie, mais aussi sur des découvertes et des restaurations, en combinant parfois tous ces aspects.

Si l’ensemble des contributions va du Moyen Âge à l’Art déco, soit le champ couvert par La Tribune de l’Art, un article parle du «street art». Prenant des exemples choisis, c’est-à-dire des œuvres véritables - qu’on peut ne pas aimer, mais dont on ne peut pas dire qu’il ne s’agit pas d’«art» - et qui ne menacent pas le patrimoine car elles sont suffisamment encadrées, ce texte ne s’interroge pas assez, à notre sens, sur deux questions primordiales : une partie du street art constitue un véritable vandalisme sur les monuments et l’espace public, et beaucoup est d’une qualité épouvantable. S’il peut y avoir une justification à la présence des œuvres en question dans un volume consacré à l’art monumental, cette ambiguïté peut être dommageable : le street art, ce n’est pas le tag. Et il ne peut être toléré n’importe où.

Mais revenons au cœur de l’ouvrage, à savoir le patrimoine. Nous ne pourrons citer tous les articles, mais nous nous attarderons sur quelques-uns qui montrent la richesse de ce volume et le type de questions qu’il pose. La première mérite une véritable réflexion, qui n’est d’ailleurs pas vraiment discutée dans l’article, et qui peut entraîner de vrais dilemmes qui ne sauraient avoir une réponse univoque. Celle trouvée ici nous semble à peu près satisfaisante. Il s’agit de la découverte, derrière un décor plus récent, d’œuvres bien conservées. Comment concilier à la fois la conservation et la présentation de deux ensembles se trouvant au même endroit ?


1. Raphaël Donguy (1812-1877)
Cinq figures de saints, 1869 (avant leur dépose)
Huile sur toiles
Quillio, église (chapelle sud, côté est)
Photo : Maud Hamoury
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2. France, XVIIe siècle
Saint Jean l’Évangéliste (après dépose des toiles de Raphël Donguy)
Huile sur panneau
Quillio, église (chapelle sud, côté est)
Photo : Maud Hamoury
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C’est ce qui s’est passé dans l’église de Quillio dans les Côtes-d’Armor. Entre 1860 et 1869, le peintre originaire de Saint-Brieuc (et fort peu connu, même des spécialistes) Raphaël Donguy, décora l’ensemble de la voûte de la nef et du chœur, de la chapelle sud et de la chapelle nord. Dans la chapelle sud (ill. 1), il peignit dix figures de saints en pieds (cinq de chaque côté de la voûte), sur des toiles clouées (et non marouflées). Or ces peintures se détériorant et se détachant du mur ont laissé apparaître, en dessous, un autre…

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