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Peintures italiennes et hispaniques. Collections du Musée de Tessé XIVe-XVIIIe siècles

Le Mans, Musée de Tessé, du 26 novembre 2016 au 21 mai 2017.

La parution de catalogues raisonnés des collections permanentes constitue une des tâches essentielles des musées. Nous reviendrons dans un prochain article sur plusieurs ouvrages parus depuis deux ans et dont nous n’avons pas encore parlé, mais nous commençons ici par le Musée Tessé du Mans qui associe à la publication de ses peintures italiennes et espagnoles une exposition montrant ce fonds dans sa quasi intégralité, à l’exception de quelques œuvres très secondaires.
Rares sont ceux qui connaissaient la richesse de ce musée en primitifs. Il s’agit pourtant d’un des fonds les plus importants des collections publiques françaises, après ceux des musées parisiens, du Musée du Petit Palais d’Avignon, du Musée Condé de Chantilly et du Musée Fesch d’Ajaccio, comme le rappelle Michel Laclotte dans la préface. Si les XVIe et XVIIIe siècles sont beaucoup moins riches - le premier étant représenté essentiellement par des copies - les collections du XVIIe siècle complètent un ensemble qui méritait d’être mieux mis en valeur.


1. Bernardo Daddi (documenté
entre 1320 et 1348)
Quatre prophètes, vers 1330
Panneau - 109,5 x 16,5 cm
Le Mans, Musée de Tessé
Photo : Musées du Mans/
Alain Szczuczynski
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2. Bernardo Daddi (documenté
entre 1320 et 1348)
Les Évangélistes, vers 1330
Panneau - 109,5 x 16,5 cm
Le Mans, Musée de Tessé
Photo : Musées du Mans/
Alain Szczuczynski
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Le catalogue, dû à un jeune conservateur encore élève de l’Institut national du patrimoine, Corentin Dury, est un modèle du genre. Chaque œuvre est analysée, située dans l’histoire de la constitution du musée et son attribution se base sur la consultation des différents spécialistes. Si peu d’œuvres italiennes sont entrées au musée lors de sa création, essentiellement à partir de la saisie des biens de la famille Tessé ou grâce à des envois du muséum central (le Couronnement d’épines récemment reconnu comme un original de Manfredi - voir la brève du 18/2/14 - est arrivé ainsi), quelques-unes (trois peintures italiennes, et une espagnole) furent acquises au milieu du XIXe siècle grâce à l’initiative d’un conseiller municipal, Charles Gaudin de Saint Rémy. L’acquisition de tableaux espagnols, domaine dans lequel le musée du Mans fut pionnier, était rare en France à cette époque, et plusieurs autres furent acquis ou donnés dans la seconde moitié du siècle. Quant à la peinture italienne, les enrichissements les plus importants furent dus à Charles Dugasseau, un élève d’Ingres qui devint conservateur du musée entre 1856 et 1885. Sous son impulsion, des panneaux de la collection Campana furent déposés et pas moins de vingt-trois primitifs furent acquis lors de la vente au Mans de la collection d’Évariste Fouret. Le XXe siècle en revanche ne fut guère propice à l’arrivée de nouvelles œuvres, si ce n’est les échanges qui eurent lieu à l’occasion du regroupement à Avignon de la collection Campana. L’exception la…

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