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Peintures françaises du XVIIIe siècle des collections de Bretagne

«Éloge du sentiment», Rennes, Musée des Beaux-Arts, du 16 février au 12 mai 2019 et «Éloge de la sensibilité», Nantes, Musée des Beaux-Arts, du 15 février au 12 mai 2019.

1. Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)
Le Combat de Minerve contre Mars
Huile sur toile - 46,2 x 38,2 cm
Quimper, Musée des Beaux-Arts
Photo : Didier Rykner
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Les Musées des Beaux-Arts de Nantes et de Rennes se sont associés pour présenter une exposition sur la peinture française du XVIIIe siècle en Bretagne. Il s’agit donc de facto, et ce n’est pas pour nous déplaire, d’une acception large, historique de la Bretagne où serait incluse la Loire-Atlantique (et après tout, où se trouve le château des ducs de Bretagne ?).

Quatre grands musées sont donc concernés : Nantes et Rennes, mais aussi Brest et Quimper, auxquels s’ajoutent quelques églises et de plus petits musées qui ont parfois des œuvre remarquables. Chacune de ces collections a des caractéristiques qui les rendent différentes des autres, et ce sujet est largement traité dans un des essais introductifs. ll faut souligner l’intérêt particulier de Quimper, très riche notamment en esquisses du XVIIIe siècle, dont la grande majorité provient de la collection Jean-Marie de Silguy. Ses réserves sont en effet une source inépuisable ou presque de découvertes. Une politique systématique de restauration menée par son directeur Guillaume Ambroise, notamment à l’occasion de tels projets (qu’on se rappelle aussi l’exposition organisée avec Rennes sur la peinture italienne - voir l’article), permet de présenter des œuvres souvent inédites. Juste avant la publication de cet article, nous avons constaté que la grande majorité des illustrations représentent des œuvres de ce musée...

L’exposition se présente donc en deux parties, séparées par genres selon la classification du XVIIIe siècle, mais avec un seul catalogue. À Rennes le grand genre, celui considéré à cette époque comme le premier : la peinture d’histoire. À Nantes, les autres genres, qui vont du moins considéré, la nature morte, au portrait. Cette hiérarchie n’est plus de mise aujourd’hui. Au contraire même, les natures mortes ou les paysages ont une cote parfois supérieure à la peinture d’histoire, qu’elle soit religieuse ou mythologique. À eux deux, et tous genres confondus, ces musées racontent une histoire presque complète de ce siècle de peinture française, la plupart des grands noms étant représentés, de Watteau (même si l’œuvre conservée à Nantes, proche encore de son maître Gillot, est un peu secondaire) au néoclassicisme malgré l’absence d’un tableau de David. Grâce au dépôt récemment consenti par Versailles à Rennes (voir la brève du 16/2/19) de deux magnifiques Boucher, cet artiste est désormais représenté par des toiles achevées et plusieurs esquisses. Fragonard n’est présent que grâce à une esquisse de Quimper (ill. 1), Chardin grâce à deux toiles de Rennes…

Nous privilégierons dans cette recension les redécouvertes, les œuvres restaurées et les nouvelles attributions. Nous avons déjà parlé sur ce site des acquisitions récentes : Gabriel-François Doyen (voir la brève du 4/12/11), Jean…

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