Subscriber content

Paris 1820. L’affirmation de la génération romantique

Auteur : Collectif

Actes d’une journée d’étude très confidentielle qui eut lieu en 2004 au Musée Renan-Scheffer, l’ouvrage contient dix essais, dont une introduction par Sébastien Allard. Le titre correspond parfaitement au contenu, l’objectif étant de souligner l’importance des années 1820 dans l’émergence de l’art romantique. Après le coup d’éclat de Géricault et de son Radeau de la Méduse en 1819, la bataille romantique aurait eu réellement lieu en 1824 plutôt qu’en 1827 qui signerait la victoire des novateurs.
Quand Marie-Claude Chaudonneret affirme que la situation en 1822 puis en 1824 est beaucoup plus complexe qu’un simple affrontement entre romantiques et classiques, on ne peut que partager son avis. La simplification qu’implique un classement de chaque artiste dans un camp ou un autre atteint en effet très rapidement ses limites. L’auteur souligne que cette opposition fut souvent analysée rétrospectivement en oubliant le contexte de l’époque. Ainsi, la mise en exergue de l’opposition Ingres-Delacroix date plutôt des années 1840 que des années 1820. De même, on peut adhérer à l’idée que l’importance de Delacroix n’a pas forcément été vue tout de suite par les critiques, Devéria ou Delaroche faisant office pendant quelques temps de chef d’école, vite dépassés. On est beaucoup moins convaincu par sa curieuse conclusion : la bataille classique-romantique n’aurait tout simplement pas eu lieu... Elle va même jusqu’à parler de la « prétendue "bataille" romantique... », ce qui paraît très abusif, et historiquement faux. D’ailleurs, son analyse des positions de Delécluze, l’un des critiques les plus perspicaces de son époque, montre exactement le contraire. On pourrait croire, à lire cette étude, que le romantisme, tout compte fait, n’existe pas, ou n’existe plus après sa supposée victoire, tout devenant romantique. On ne peut rayer ainsi un mouvement d’un trait de plume, même si sa définition est complexe, et peut-être impossible. Cet essai, dans son paradoxe même, se révèle…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.