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Le dessin français au XVIIe siècle (et le dessin français au XIXe siècle)

Auteur : Louis-Antoine Prat

Certains journalistes parlent de livres qu’ils n’ont pas lus. D’autres, parfois, lisent des livres qu’ils n’aiment pas et dont ils préfèrent ne pas parler. Il est beaucoup plus rare de lire un livre, de l’aimer et de ne pourtant rien écrire à son sujet. C’est pourtant ce qui nous est arrivé il y a deux ans avec ce qu’on pourrait appeler le premier tome (ou le troisième, chronologiquement, puisqu’il était consacré au XIXe siècle) de la monumentale histoire du dessin français que nous propose Louis-Antoine Prat. Un tel volume ne se lit pas en deux minutes, ni même en deux jours. Si bien que malgré le temps pris pour cette agréable tâche, nous nous sommes laissé déborder par l’actualité plus brûlante car à date de péremption plus courte (expositions qu’il faut traiter avant qu’elles ne se terminent, article sur un monument gravement menacé,…) et nous n’avons finalement jamais écrit cette critique qui aurait été louangeuse. C’est donc avec un peu d’effroi (et beaucoup d’admiration) que nous venons de recevoir le deuxième tome (en réalité le premier car il concerne le XVIIe siècle) de cette entreprise titanesque. Soyons clair : si nous voulions parler de ces deux livres sans nous laisser une fois de plus prendre par le temps, il fallait que nous renoncions à lire en détail ce nouvel opus. Nous l’avons cependant étudié avec soin et pourrons le chroniquer en connaissance de cause et à la lumière du premier.

1. Merry-Joseph Blondel (1781-1853)
Figure drapée, tenant une épée, vers 1826-1827
Crayon noir, rehauts de craie - 41 x 48 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/T. Le Mage
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Mais revenons justement un instant sur ce volume dédié au XIXe siècle qui est toujours en vente et que nous ne saurions trop conseiller d’acheter. Le prix de ces ouvrages est, hélas, un peu élevé, ce qui s’explique par leur taille et leur grand nombre d’illustrations, mais Noël est une période idéale pour se faire (ou se faire faire) ce genre de cadeaux.
La première caractéristique de ces livres est leur qualité d’écriture. Louis-Antoine Prat n’est pas seulement historien de l’art et collectionneur. Il est aussi écrivain (on peut à ce titre regretter qu’il n’ait plus publié de romans depuis de longues années [1]) et cela se sent. Cette histoire du dessin français tire son origine des cours que l’auteur donne à l’École du Louvre. Pourtant le style n’est jamais oral mais au contraire très travaillé.
Signalons que l’un des reproches que nous aurions pu apporter au premier volume, son absence d’index, n’est plus d’actualité. Celui-ci a en effet été mis en ligne sur le site du Louvre, à cette adresse, et il suffit désormais de l’imprimer et de le glisser entre les pages. La deuxième critique demeure, même si Louis-Antoine Prat assume ce choix : nous regrettons en effet que certains « petits maîtres », à notre avis pas si petits, ne soit pas même évoqués. Nous prenons comme exemple Merry-Joseph Blondel, un excellent…

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