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La montgolfière, l’aspirateur, et le château de Versailles

Aile Dufour permettant à Versailes de «boucler».
«Il faut une humilité de soi à Versailles et
on ne doit pas vouloir mettre sa marque
»
«Ici, tout est à protéger, des parquets aux murs» (B. Saule).
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À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous n’avons aucune information sur la ou le remplaçant de Béatrix Saule, directrice des collections au Château de Versailles. Il est vrai que la date de son départ en retraite n’est connue que depuis au moins un an, et qu’elle n’est partie que vendredi dernier. Une nomination, cela prend du temps, cela se réfléchit comme le prouve la reconduction il y a quelques semaines de Catherine Pégard « qui n’a pas démérité » à la tête de l’établissement public…
En attendant, on pourra lire l’interview surréaliste que Mme Saule a donnée au Figaro, il y a deux jours. « Surréaliste » est le terme le plus aimable que nous avons trouvé.

Qu’on en juge. Béatrix Saule, désormais à la retraite, n’est plus soumise au devoir de réserve, contrairement à ce qu’elle dit, et comme son jugement sur l’art contemporain à Versailles [1] le démontre. Bien que conservateur du patrimoine, elle endosse expressément dans cet article deux opérations menées ces dernières années dans le château. La grille d’abord, que l’immense majorité de la communauté scientifique s’accorde à juger comme une aberration patrimoniale (voir nos articles). Mais, surtout, le nouveau pavillon Dufour, un vandalisme insensé, une opération de façadisme menée au cœur même du palais (voir nos articles). Ce qui est l’essentiel pour elle, c’est qu’« on ne touche pas aux façades » ! Qu’on détruise des murs anciens, un ordonnancement du XVIIe siècle, une pièce entière entresolée du XVIIIe siècle, que l’on transforme une aile de Versailles en hall d’hôtel qui ne déparerait pas à Abu Dhabi, cela ne compte pas. Ce qui est essentiel, grâce à Dominique Perrault, c’est que Versailles, désormais « boucle » (sic). Que les visiteurs sortent par où ils sont…

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