L’aménagement liturgique de Notre-Dame va apaiser le débat

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L’archevêché de Paris vient de communiquer ce qu’il prévoit pour le réaménagement de Notre-Dame de Paris, dossier qui sera soumis à la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture le 13 juillet. Fort heureusement, ce qui est présenté est très loin de la proposition initiale, et il semble que le nouvel archevêque, Laurent Ulrich, ait plutôt réussi son pari qui était de parvenir à une solution consensuelle, qui ne fasse pas débat chez les protecteurs du patrimoine.


1. Vue axiale de la cathédrale Notre-Dame avec le nouvel aménagement (au premier plan, le baptistère en bronze de Guillaume Bardet, plus loin les chaises de Ionna Vautrin
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Notons tout d’abord un point très important : les projections dans les chapelles latérales, et la création de nouvelles œuvres qui y seraient installées, forcément en concurrence de celles qui existent déjà, semblent abandonnées. Les vitraux que l’ancien archevêque souhaitait enlever avaient déjà été sauvés par l’intervention du ministère de la Culture (une des rares actions à saluer de Roseline Bachelot).


2. Le projet d’ambon en bronze de Guillaume Bardet
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3. Le projet de cathèdre en bronze de
Guillaume Bardet
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Trois artistes ont été retenus pour la création de ce nouveau mobilier : Ionna Vautrin, pour les chaises, Guillaume Bardet pour le mobilier liturgique (baptistère - ill. 1, ambon (ill. 2), cathèdre (ill. 3), siège associé, autel (ill. 4) et tabernacle, et enfin Sylvain Dubuisson pour la châsse-reliquaire devant abriter la Couronne d’épines, le fragment du bois de la croix et le Clou de la Passion, dans la chapelle axiale.


4. Le projet d’autel en bronze de Guillaume Bardet
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Passons rapidement sur les chaises (ill. 1 et 5) : il paraît qu’elles sont confortables, ce qui est un bon point. Esthétiquement, elle n’ont réellement pas grand intérêt, mais elles savent se faire discrète et ne sont pas pires que celles qui existaient avant.
Bien plus intéressant est le mobilier, à la fois discret et élégant. L’artiste ne cherche pas à s’imposer, à entrer en concurrence avec les œuvres insignes que l’on trouve déjà dans la cathédrale, et c’est très bien ainsi. On peut légitimement s’interroger sur la présence du baptistère au centre, à l’entrée de la nef (ill. 1), mais son dessin est plutôt réussi et sa taille pas trop massive.


5. Le projet de chaise de Ionna Vautrin
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6. Le projet de châsse-reliquaire
de Sylvain Dubuisson
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On peut regretter en revanche la taille un peu excessive de la châsse-reliquaire de Dubuisson (ill. 6). Mais il n’y a pas ici non plus, à notre avis, matière à s’indigner. Cela parait simplement un peu inutile, d’autant que cela vient se rajouter à la croix de Marc Couturier, déjà très encombrante, mais qui depuis l’incendie a acquis un statut qui la rend à peu près intouchable (elle était la première chose que l’on voyait en entrant dans l’édifice au lendemain du désastre).


7. Remise en place des parcloses de Viollet-le-Duc
dans deux chapelles consacrées à la confession
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Il est dommage que la grille de chœur de Viollet-le-Duc ne retrouve pas sa place (qu’elle avait déjà perdu depuis longtemps), pas davantage que le tabernacle créé par l’architecte (d’autant que celui dessiné par Guillaume Bardet n’est pas la partie la plus réussie). Cependant, deux chapelles qui seront utilisées pour la confession, les deux dernières de part et d’autre avant le transept, retrouveront leurs parcloses en bois sculptés d’après les dessins de Viollet-le-Duc qui avaient été déposées il y a fort longtemp (ill. 7).
La mise en lumière sera confiée à Patrick Rimoux « sculpteur lumière » (sic). Il est difficile de dire ce que cela donnera d’après les documents communiqués, mais notons que le cahier des charges semble être notamment d’« éclairer harmonieusement les œuvres principales abritées par l’édifice ».

Voilà ce que nous pouvons dire pour l’instant. Tout cela n’est encore qu’un projet mais il était temps qu’un peu de sérénité revienne autour de Notre-Dame. Il semble que cela soit le choix effectué par l’archevêché.

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