Subscriber content

L’Aigle Blanc, Stanislas Auguste, dernier roi de Pologne. Collectionneur et mécène au siècle des Lumières

Compiègne, Musées et domaine nationaux du Palais impérial, du 3 avril au 4 juillet 2011.
Varsovie, Musée royal, du 14 novembre 2011 au 5 février 2012

1. Marcello Bacciarelli (1731-1818)
Portrait de Stanislas Auguste en habit
de couronnement
, vers 1767-1771
Huile sur toile - 265 x 134,5 cm
Varsovie, Château royal
Photo : Ligier Piotr/
Muzeum Narodowe w Warszawie
See the image in its page

Tout comme Catherine II de Russie et Frédéric II de Prusse, Stanislas II de Pologne fut, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, un collectionneur passionné et un mécène éclairé. Il fut aussi le roi d’une monarchie élective et le souverain d’un pays divisé, contraint d’abdiquer en 1795, et si les collections de Catherine et de Frédéric ont subsisté après leur mort, celle de Stanislas Auguste fut malheureusement dispersée par sa nièce Marie-Thérèse Tyszkiewicz [1] ; la Seconde Guerre mondiale fit le reste.

Dans le cadre d’un cycle consacré à l’histoire du goût aux XVIIIe et XIXe siècles, mis en place par Emmanuel Starcky pour faire découvrir les grandes collections européennes, le Musée national du Palais impérial de Compiègne [2] révèle l’amateur averti et le protecteur des arts que fut le dernier roi de Pologne au Siècle des Lumières, à travers un ensemble de 150 œuvres. L’exposition sera ensuite présentée à Varsovie, mais insistera davantage sur l’homme politique ; puis elle ira peut-être Saint-Pétersbourg. Le catalogue écrit par des conservateurs polonais survole malheureusement certains sujets, comme l’histoire de la résidence royale de ?azienki ou de la manufacture de faïence, qu’un lecteur français connaît mal et aimerait approfondir. Par ailleurs, on peut regretter que, par manque de moyens, l’ouvrage ne permette pas de compléter vraiment l’exposition en intégrant les œuvres de la collection qui ne sont pas montrées.
Le parcours se divise en quatre parties : le roi et le pouvoir ; le collectionneur de peintures, d’arts graphiques et de miniatures ; le mécène et commanditaire de projets architecturaux et décoratifs ; enfin la fin d’un règne.

Prêt exceptionnel du château royal de Varsovie, le Portrait de Stanislas Auguste en habit de couronnement (ill. 1), peint vers 1767-1771 par Marcello Bacciarelli, renvoie l’image d’un souverain européen et non d’un Polonais en Sarmate. Il porte le collier de l’ordre de l’Aigle blanc et une épée de cérémonie que le visiteur peut d’ailleurs admirer dans une vitrine voisine. Différentes personnes jouèrent un rôle dans l’ascension de Stanislas Auguste, tel Sir Charles Hanbury Williams (portraituré par Mengs), ambassadeur de la couronne britannique à Saint-Pétersbourg et, bien sûr, Catherine II qui choisit Stanislas Auguste Poniatowski pour être le nouveau roi de la République nobiliaire de Pologne ; elle voulait un homme sans liens de sang avec les dynasties européennes et issu d’une famille sans appuis importants. L’impératrice veilla ainsi à maintenir le pays en position de faiblesse, mais les réformes entreprises par le jeune souverain perturbèrent ses plans. Stanislas Auguste voulut en effet imposer une royauté constitutionnelle héréditaire.…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.