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Fine Arts Paris : une belle édition 2019

Paris, Carrousel du Louvre, du 13 au 17 novembre 2019

1. D’après François Boucher (1703-1770) et Joseph Dumons (1687-1779)
La Foire Chinoise, vers 1770
Tapisserie faisant partie de la Seconde Tenture Chinoise
Manufacture Royale d’Aubusson
Laine et soie 262 x 206 cm.
Galerie Chevalier
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C’est la dernière fois que le Salon Fine Arts Paris se tient au Carrousel du Louvre. Sa quatrième édition en 2020 se déroulera dans la cour du Dôme des Invalides, un espace auquel s’intéressait déjà Christian Deydier pour son projet - avorté semble-t-il - d’un salon d’antiquaires modestement intitulé «Sublime». On imagine malheureusement que, pour accueillir les marchands, des tentes envahiront cet espace, dont la beauté et le prestige suscitent depuis longtemps la convoitise des organisateurs d’événements en tout genre, peu sensibles apparemment à l’aspect moins vendeur du terme «Invalides». La marque Céline par exemple avait installé une énorme verrue qui gâchait toute la perspective à l’occasion de la Fashion Week il y a un an ; et ainsi, au rythme des diverses manifestations parisiennes, il devient de plus en plus difficile d’admirer l’architecture de Libéral Bruand et de Jules Hardouin-Mansart dans sa globalité.
L’équipe de Fine Arts Paris a néanmoins proposé un projet qui devrait mettre en valeur le Musée des Invalides. C’est l’une des qualités de cette foire et du Salon du dessin : créer des liens entre le marché de l’art et les musées. L’édition 2019 a d’ailleurs pour invité le Musée de Roubaix qui présente un florilège de ses collections.
Ce nouveau changement d’adresse permettra de réunir un plus grand nombre d’exposants. Ils sont aujourd’hui 46, ils pourraient être entre 65 et 70 l’année prochaine. Si la peinture, le dessin et la sculpture sont les points forts de ce rendez-vous, les organisateurs veulent l’ouvrir à de nouvelles spécialités, telles que le mobilier et les arts décoratifs, et sans doute faut-il voir dans cette évolution une volonté de s’imposer parmi les grandes foires internationales. Un nouvel actionnaire, le magazine Connaissance des arts, filiale du groupe Les Echos-Le Parisien et LVMH rejoint les huit associés historiques que sont Hervé Aaron, Jean-François Baroni, Louis de Bayser (président), Bertrand Gautier, Chantal Kiener, François Lorenceau, Gabriel Terrades et Sylvie Tocci-Prouté.

Parmi les nouveaux participants, on compte des spécialistes de l’archéologie, les galeries Gilgamesh et Cahn International, tandis que la Galerie Chevalier illustre cette volonté d’ouverture aux arts décoratifs. Elle expose un artiste contemporain, Mathieu Ducournau qui enroule son fil autour des maîtres anciens, offrant de spectaculaires interprétations de Rembrandt. Parmi les pièces plus classiques, une Foire Chinoise (ill. 1) est l’une des tapisseries de la Seconde Tenture Chinoise, dont plusieurs répliques furent tissées entre 1743 à 1775 à Beauvais et à Aubusson. C’est François Boucher qui peignit les modèles, à la demande d’Oudry alors directeur…

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