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Destins souverains

Napoléon Ier, le tsar et le roi de Suède. Compiègne, Musée national du Palais impérial.
Joséphine, la Suède et la Russie. Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
Du 23 septembre 2011 au 9 janvier 2012.

Un empereur, un roi et un tsar… Rivaux ou adversaires, Napoléon, Jean-Baptiste Bernadotte et Alexandre Ier se croisèrent et s’affrontèrent sur la scène politique européenne entre 1810 et 1815. L’un fut le premier empereur des Français, l’autre devint roi de Suède sous le nom de Charles XIV Jean et le troisième était tsar de toutes les Russies.


1. Berthel Thorvaldsen (1770-1844)
Apothéose de Napoléon Ier, vers 1830
Marbre - 108 x 67 x 46 cm
Copenhague, Thorvaldsens Museum
Photo : Thorvaldsens Museum/O.Woldbye
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2. Lorenzo Bartolini (1777-1850)
Alexandre Ier, tsar de Russie, 1809
Marbre - 81 x 53 x 33 cm
Versailles, Musée national des
châteaux de Versailles et de Trianon
Photo : Versailles/RMN
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3. Johan Niclas Byström (1783-1848)
Charles XIV Jean
Marbre - H.61 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Photo : Nationalmuseum
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Une première exposition [1] consacrée aux trois destins de ces souverains avait été organisée à Stockholm pour fêter le bicentenaire de l’élection de Bernadotte en tant que prince-héritier de Suède. Le sujet ne pouvait qu’intéresser la France qui reçoit actuellement l’exposition en deux lieux particulièrement appropriés : le palais de Compiègne et le château de Malmaison. Porcelaines, mobilier, tableaux, orfèvrerie, costumes, sculptures…, la diversité et la qualité des œuvres exposées étonnent, séduisent et illustrent judicieusement le propos à la fois historique et artistique. Et si l’exposition française présente moins d’objets (environ 300 contre 450 à Stockholm), leur présence revêt un caractère tout particulier puisque certains retrouvent leur emplacement d’origine après 200 ans d’absence, tandis que d’autres rappellent le rayonnement artistique de la France au XIXe siècle, et montrent que régner est un art et vice versa. Les deux catalogues publiés à cette occasion sont complets, chaque œuvre ayant sa notice tandis que les essais analysent le halo historique, politique et artistique qui entoure chaque personnage.

A Compiègne, trois bustes majestueux en marbre accueillent le visiteur : un portrait posthume de Napoléon, sculpté par Thorvaldsen, d’après le masque mortuaire de l’empereur, offre une vision héroïque et glorieuse du défunt (ill. 1); Alexandre Ier est représenté de manière plus naturaliste par Lorenzo Bartolini, en uniforme avec le grand cordon et la plaque de Saint-André, sans oublier la croix de Saint-Georges (ill. 2). C’est enfin une formule antiquisante que choisit Nicolas Byström pour fixer les traits de Charles XIV Jean, au profil d’aigle bien reconnaissable et en quelque sorte prémonitoire de son ambition, l’idée lui ayant un instant traversé l’esprit de succéder à Napoléon en 1814 (ill. 3). Les trois protagonistes ont aussi été peints par le Baron Gérard, en héritier de la couronne ou en costume de sacre, dans de grands portraits en pied que l’on peut admirer tout au long du…

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