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Daniel Sarrabat (1666-1748), l’éclat retrouvé

Bourg-en-Bresse, Monastère royal de Brou, du 15 octobre 2011 au 29 janvier 2012.

1. Vue de l’exposition Sarrabat au Monastère de Brou
De gauche à droite, Les Noces de Canaa, L’Adoration des bergers
Saint Jacques, La Descente de Croix
Photo : Didier Rykner
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Peintre lyonnais, élève de Bon Boullogne, lauréat du Grand Prix de l’Académie Royale, Daniel Sarrabat était jusqu’à cette rétrospective de Bourg-en-Bresse, et malgré une carrière bien remplie à Lyon et dans ses environs, presque totalement inconnu.
Il faut souligner le courage du Monastère de Brou qui organise une telle exposition (ill. 1). C’est l’honneur d’un musée que de permettre ce type de redécouverte. Il n’aurait pu le faire sans François Marandet, historien de l’art spécialiste de cette période et œil particulièrement affûté. Celui-ci fait littéralement renaître la carrière de cet artiste grâce à de très nombreuses identifications : presque une moitié des œuvres ici présentées était jusqu’ici inédite au moins sous le nom de Sarrabat.
Après Cretey (voir l’article), un nouveau peintre lyonnais sort ainsi de l’ombre ce qui devrait permettre de retrouver désormais des dessins et peintures de sa main encore anonymes ou se cachant sous d’autres noms.

La visite de l’exposition convainc largement de la justesse des vues du commissaire en proposant une reconstitution logique et vraisemblable de la carrière du peintre. Mais si la démonstration tient visuellement, les textes du catalogue peinent un peu à appuyer celle-ci. Il n’y a en effet rien de plus difficile que d’expliquer une attribution qui, pourtant, saute parfois aux yeux. Se baser uniquement sur des attitudes proches ou apparentées pour en déduire le nom du peintre n’est pas forcément suffisant. Il peut s’agir de schémas que l’on retrouve chez plusieurs artistes contemporains et qui témoignent d’une culture commune. A force de rapprochements, on finit par donner certains tableaux aux peintres en les comparant à d’autres œuvres elles-mêmes attribuées hypothétiquement, ce qui affaiblit le…

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