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Complètement piqué. Le fol art de l’écaille à la cour de Naples

1. Giuseppe Sarao (actif autour de 1735)
Coffret à décor de chinoiseries, pieds en forme de tortue, vers 1735-1740.
Écaille piquée d’or et de nacre - 28 x 42 x 33,5 cm
Signé sur le bord en or « Sarao fecit Napoli»
Paris, Galerie J. Kugel
Photo : Galerie J. Kugel.
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Quand les Kugel s’attaquent au piqué, le résultat est fou. Il faut dire qu’ils ont habitué leurs visiteurs aux déploiements d’objets extraordinaires : les horloges automates d’Augsbourg une année (voir l’article) , une autre, la marqueterie de pierres dures de Johann Christian Neuber (voir la brève du 28/9/12).
Cette fois-ci, c’est l’art du piqué à Naples entre 1720 et 1760 qui fait non seulement l’objet d’une exposition (ill. 1), mais aussi d’une publication qui servira de référence sur le sujet. Dans cet ouvrage, Alexis Kugel répertorie les artistes et les ateliers, analyse les styles et les sources iconographiques, propose des attributions et des datations, grâce à des comparaisons avec les quelques pièces datées, ou dotées d’armoiries, parfois signées. Les reproductions du livre sont excellentes, beaucoup de détails permettent d’apprécier la finesse et parfois l’humour de chaque ornement.
La technique du piqué consiste à introduire des fils d’or (ou d’argent) sur un support - plus particulièrement l’écaille - , préalablement chauffé. Différentes pratiques sont possibles : le « clouté d’or » (ou « piqué-point ») permet d’obtenir un décor en pointillé défini par de petits trous remplis d’un fil d’or. Le « coulé » consiste à incruster ce même fil d’or dans des rainures tracées dans l’écaille. L’ « incrusté » utilise le métal (or ou argent) sous forme de petites plaques. Enfin le « brodé » réunit les trois techniques pour les pièces les plus luxueuses.

Si le piqué n’est pas propre à Naples, ni au XVIIIe siècle, la production dans cette région et à cette époque se distingue par sa préciosité. Les artistes qu’on appelle les « tartarugari » …

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