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Carambolages

Paris, Grand Palais, du 2 mars au 4 juillet 2016.

1. A gauche : Ilya Kabakov, Qui a planté ce clou ? Je ne sais pas, 1972
Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne
A droite : Ludovico Carracci, Jaël et Sisara, vers 1580-1600
Paris, musée du Louvre
Photo : RMNGP
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L’audace de la démarche est perceptible dès les premiers mots d’introduction : « L’exposition "Carambolages" sollicite votre regard…». Fichtre. C’est sûr que les expositions artistiques ont plutôt tendance à solliciter l’odorat, invitant le spectateur à renifler l’odeur de sainteté qui émane des innombrables peintures religieuses. Il faut être honnête, la phrase ne s’arrête pas là : au Grand Palais, jusqu’au 4 juillet, on sollicite « votre regard, votre imagination et votre interprétation, pour une découverte ludique et sensible ». Aïe, c’est donc une exposition « ludique ». L’adjectif rend de mauvaise humeur, parce qu’il est devenu le credo d’une nouvelle religion encouragée par les réseaux sociaux : la vie doit être une fête permanente, la culture est priée d’être récréative et l’apprentissage divertissant, poil aux dents.
Tel est le parti pris de ces « Carambolages ». Le terme ne fait pas référence à un accident de la route – une définition pourtant adaptée pour qualifier la place de cette exposition au sein de la programmation du Grand Palais – il désigne, au jeu de billard, le fait qu’une boule vienne en toucher deux autres ; voila qui devrait plaire à Jacques Chirac, amateur d’expressions imagées.


2. Man Ray
Monument à D.A.F. de Sade
1933
photographie argentique vintage, forme découpée,
papier baryté ; 21 x 16,5 cm
collection particulière
Photo : bbsg
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3. Vue de l’exposition :
Croix aux têtes de mort, Asie du Sud-Est,XIXe siècle
Paris, collection Antoine de Galbert
Crucifix-poignard, vers 1650
Paris, musée de l’Armée
Arbalète de chasse, Allemagne, vers 1560-1570
Paris, musée de l’Armée
Photo : bbsg
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