Contenu abonnés

À portée d’Asie. Collectionneurs, collecteurs et marchands d’art asiatique en France (1750-1930)

Toutes les versions de cet article : English , français

Dijon, Musée des Beaux-Arts, du 20 octobre 2023 au 5 février 2024.

Comme ses nombreux visiteurs ont pu le découvrir au cours de l’automne et de l’hiver, cette exposition dijonnaise est une réussite complète, saluée comme il se doit par un succès public et critique auquel nous ne pouvons que souscrire à notre tour. De l’originalité du propos à la pertinence des pièces sélectionnées en passant par la qualité de la présentation faisant donc la part belle aux redécouvertes et aux objets restaurés pour l’occasion, c’est incontestablement un sans-faute, l’érudition du sujet s’accompagnant de louables efforts pédagogiques et se prolongeant très harmonieusement dans le solide catalogue. Destinée aux curieux comme aux spécialistes, la base de données « Collectionneurs, collecteurs et marchands d’art asiatique en France 1700-1939 » fut officiellement lancée en octobre 2022 par l’Institut national d’histoire de l’art, parachevant cinq fort riches années d’un programme de recherche qui trouve ici une incarnation quasi parfaite.


1. Vue de la première cimaise de l’exposition
Photo : François Jay
Voir l´image dans sa page

Dès la première cimaise (ill. 1) accueillant le visiteur, le ton est donné : c’est une Asie somme toute très européenne qui se dévoile ici, ce qui justifie l’intérêt de La Tribune de l’Art. Si les arts extra-occidentaux sortent de notre strict champ thématique, tel n’est heureusement pas le cas de l’histoire du goût, de l’histoire des collections ni de l’histoire du marché de l’art qui constituent le socle du propos de l’exposition. Sur la gauche, les fidèles du Musée du Louvre reconnaissent au premier coup d’œil deux des quatre très célèbres vases cornet aux armes du Régent Philippe d’Orléans, emblématiques exemples de pièces destinées à l’exportation vers l’Europe. La belle assiette provenant du service en porcelaine de Chine du duc de Penthièvre constitue assurément une découverte pour beaucoup d’amateurs puisqu’il s’agit d’un achat récent du département des Objets d’art du Louvre, effectué en février 2022 auprès du marchand parisien Nicolas Fournery. Sur la droite, un superbe cabinet japonais à deux portes fut redécouvert et restauré en 2010 : ce joyau dijonnais, habituellement conservé en réserve, possède peut-être une provenance encore plus exceptionnelle puisqu’il fut rapproché par Geneviève Lacambre des cadeaux diplomatiques offerts par les ambassadeurs du Siam reçus par Louis XIV au château de Versailles en 1686 !


2. Vue des deux vases chinois à monture parisienne néoclassique et de la commode à décor chinois de BVRB du Musée des Beaux-Arts de Dijon
Photo : Alexandre Lafore
Voir l´image dans sa page

Après l’évocation de cette Chine de commande, place aux objets transformés sous l’égide des marchands-merciers parisiens du XVIIIe siècle, bien étudiés par Sylvia Vriz dans le catalogue de l’exposition : c’est l’occasion d’admirer ensemble (ill. 2) trois pièces dijonnaises léguées au musée par Anthelme & Edma Trimolet en 1878. Mêlant laque de Chine rouge et…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.