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Walter Sickert : The Camden Town Nudes

Londres, The Courtauld Gallery, du 25 octobre 2007 au 20 janvier 2008.

1. Walter Sickert (1860-1942)
The Rose Shoe, vers 1902-1905
Huile sur toile - 38,1 x 47,7 cm
Collection particulière
Photo : Service de presse
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C’est probablement peu de dire que le peintre Walter Sickert (1860-1942) est méconnu du grand public français, et il en va d’ailleurs plus ou moins de même en Grande-Bretagne . En dehors du monde de l’art, il est toutefois connu des spécialistes d’histoire sociale britannique pour sa série sur les bas-fonds de Camden Town à l’époque d’une nouvelle affaire à la Jack l’Éventreur. C’est précisément cette série qui fournit le point focal de l’exposition très « ramassée » (quelque vingt-cinq œuvres seulement) de la Courtauld Gallery [1] – focalisation dans tous les sens du terme puisque les tableaux qui la composent sont accrochés au centre de la salle.


2. Walter Sickert (1860-1942)
Le Lit de fer, 1905
Pastel - 33 x 50,1 cm
Collection privée
Photo : Service de presse
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La visite commence par une toile vraisemblablement peinte à Neuville-lès-Dieppe vers 1902-1904, The Rose Shoe (ill.1), premier nu de Sickert. La chaussure, source de tous les fantasmes comme l’exprime si bien la pantoufle de vair de Cendrillon, suggère par ses couleurs criardes que l’on a affaire ici au commerce du sexe, comme l’indique par ailleurs la pose anti-académique de la femme-sujet/femme-objet. On nous dit dans les notes fournies à la presse que Sickert percevait dans les nus présentés au Salon de Paris ou à la Royal Academy des « monstres obscènes », et on le voit donc ici dès sa première incursion dans ce genre prendre le contre-pied total de cette tradition à la fois aseptisée et hypocrite [2]. Comme l’ont souligné à juste titre certains critiques dans la presse britannique, il n’y avait rien de bien nouveau à peindre les milieux de la prostitution après Toulouse-Lautrec – ni même les scènes de violence faites aux femmes dans une chambre à coucher, à la…

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