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Une nouvelle Muse de Philippe Quantin préemptée par Dijon

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27/11/23 - Acquisition - Dijon, Musée des Beaux-Arts - Campée dans un décor architectural dépouillé, entourée de divers instruments de musique, ceinte d’un ample drapé rouge, la muse Euterpe (ill. 1), que désigne l’inscription apposée sur la base du pilier placé à sa droite, joue d’une longue flûte. Élément de décor de la Chambre des Muses du château de la Motte-Ternant, cette allégorie de la musique de Philippe Quantin était toute destinée à rejoindre le Musée des Beaux-Arts de Dijon qui conserve deux autres toiles de cet ensemble : la muse Uranie (ill. 2), qui lui est attachée avec certitude et, avec plus de réserve, une Muse à l’identité incertaine (ill. 3). Proposée à la vente par Artcurial ce mercredi 22 novembre, Euterpe fut très logiquement préemptée par le musée pour 28 000 euros marteau et rejoindra dans quelques mois, après restauration, les deux Muses déjà exposées dans ses salles XVIIe.


1. Philippe Quantin (vers 1600-1636)
La muse Euterpe, avant 1628
Huile sur toile - 156,5 x 213,5 cm
Dijon, Musée des Beaux-Arts
Photo : Artcurial
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Artiste bourguignon bien représenté dans les collections XVIIe du musée dijonnais, Philippe Quantin demeure à ce jour mal connu et seules quelques études universitaires sont venues étoffer l’essai de catalogue raisonné publié par Marguerite Guillaume il y a plus de quarante ans, en 1980. Probablement né à Dijon vers 1600, on ignore tout de sa formation et de ses voyages éventuels avant sa qualification de « maître-peintre » en 1622 puis son titre de peintre ordinaire du Prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, conféré en janvier 1636, quelques mois avant sa mort. Si les archives municipales indiquent que l’essentiel de son abondante production, en grande partie disparue aujourd’hui, fut destinée aux églises et aux couvents dijonnais, Philippe Quantin exécuta également plusieurs décors pour des châteaux bourguignons de grands commanditaires. Mentionnons le décor du cabinet du…

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