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Quelques ouvrages récents sur l’art vénitien. Deuxième partie

Tandis que Titien, Tintoret et Véronèse sont à l’honneur au Louvre et Giorgione à Castelfranco Veneto à partir de décembre 2009, les ouvrages consacrés à la peinture vénitienne ne cessent d’interroger leur œuvre respectif. Outre les recueils d’essais, quelques essais et monographies d’artistes montrent la diversité des approches et des objets d’études de cette production.

Il collezionismo d’arte a Venezia. Dalle origini al Cinquecento, Michel Hochmann, Rosella Lauber & Stefania Mason (dir.) Ed. Marsilio, Fondazione di Venezia, Venise, 2008

Second volume d’un triptyque consacré à l’étude du collectionnisme à Venise, cet ouvrage collectif est tout aussi riche que celui que nous avons commenté dans une précédente recension. La période qu’il couvre – la fin du XVe et le XVIe siècles – est cependant antérieure à celle du premier volume publié. C’est néanmoins une époque plus complexe à étudier car elle n’offre pas autant d’éléments archivistiques. Fort heureusement, les spécialistes ici sollicités travaillent depuis de nombreuses années sur le sujet – et parfois plus spécifiquement sur la période renaissance – et le pari d’illustrer différentes facettes du problème est relevé de belle manière.
Ce volume est dirigé par trois historiens de l’art vénitien. On ne présente plus Stefania Mason et Michel Hochmann, lesquels ont énormément contribué à une meilleure connaissance du phénomène ici étudié. Rosella Lauber est quant à elle l’auteur de nombreux articles fondamentaux sur l’un des plus importants chroniqueurs de son temps : Marcantonio Michiel. Elle prépare une très attendue édition critique des notes de cet amateur et collectionneur éclairé. Il ne fait aucun doute que cela permettra d’approfondir la connaissance d’artistes aussi mystérieux que Giorgione, Antonello da Messina, Giovanni Cariani, Vincenzo Catena ou Jacometto Veneziano, pour ne citer qu’eux.

L’ouvrage se présente comme celui consacré au XVIIe siècle : différentes études se succèdent avant de laisser la place à une série de biographies et d’annexes fort riches. Plusieurs inventaires après décès ou testaments encore méconnus ou tout simplement inédits complètent ainsi ces contributions.

Michel Hochmann inaugure le recueil avec un essai historiographique qui a valeur d’introduction exhaustive au sujet. Analysé comme un phénomène social et culturel, le collectionnisme est, selon lui, indissociable du monde des érudits et du savoir. En attestent les collections de Federico Contarini, Leonardo Mocenigo, Daniele Barbaro ou de Leone Tartaglini (p. 5-8), caractérisées par un grand nombre de merveilles naturelles – ce que von Schlosser avait qualifié de Wunderkammern dans le nord de l’Europe a bel et bien existé en Italie, comme en attestent ces collections exceptionnelles. L’essai de Michel Hochmann se poursuit par l’analyse des collections d’antiques décrites, notamment, par Francesco Sansovino dans son Venetia Città Nobilissima (1581), puis par l’évocation du rôle particulier que…

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