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À la cour de Louis Napoléon

Paris, Institut Néerlandais, du 10 octobre au 18 novembre 2007

1. François Gérard (1770-1837)
Louis Napoléon Bonaparte en
habit de prince de l’Empire français

Huile sur toile - 200 x 145 cm
Fontainebleau, Musée national du château
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Louis Napoléon (1778-1846) ne put se maintenir plus de quatre ans sur le trône de Hollande, auquel il accédait en 1806 à moins de trente ans. Nouvelle France, jeune France, dirait Stendhal, qui a vécu l’Empire avant de le faire entrer dans ses livres.

Avec quelque cent objets et images, tableaux, dessins comme gravures, orchestrés par une délicate mise en scène, l’Institut néerlandais parvient à évoquer ce règne bref mais conséquent, malheureux mais fécond. L’exposition, qui abonde en pendules à sujet, ici Les Horaces de David, là le Télémaque de Fénelon, nous rappelle par ce biais ironique que, si les anciens Pays-Bas se mettaient à l’heure de Paris, un nouveau César restait le maître des horloges. On voit d’ailleurs Napoléon Ier sur l’une d’elles. La toge aux plis élégants souligne une pose empruntée à Praxitèle, un casque à ses côtés donne immédiatement le sens de l’allégorie. La guerre, avant les revers espagnols et le désastre russe, est toujours la meilleure alliée de l’empereur. En faisant de ses frères et sœurs les nouveaux souverains d’une Europe française, il attendait d’eux autorité et soumission. Autorité, d’une part, sur les peuples qu’ils avaient à « gagner », selon son mot, sans les « cajoler », autre expression d’époque ; soumission, d’autre part, à sa personne et à son grand dessein. La thèse de Frédéric Masson, qui publia en 1897 son fameux Napoléon et sa famille, semble un peu courte avec le recul : l’impérialisme français serait d’abord une réponse à la nécessité de caser les napoléonides et de satisfaire leurs appétences princières ou royales. C’est la théorie du clan affamé, chère à Sacha Guitry, qui a toujours ses adeptes... Notre perception aujourd’hui accepte davantage les ambiguïtés, les succès et les failles de la politique…

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