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Un univers intime. Tableaux de la collections Frits Lugt

Paris, Institut néerlandais, du 1er mars au 27 mai 2012

1. Hendrick Avercamp
(1585-1634)
Paysage fluvial devant la ville de Kampen
Panneau - 24 x 39,2 cm
Photo : Fondation Custodia,
Collection Frits Lugt, Paris, 2012
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Réputée pour le nombre et la qualité de ses dessins anciens, la collection Frits Lugt comporte également un ensemble de peintures qui font l’objet d’une exposition à l’Institut néerlandais, suite à une campagne de restauration et de ré-encadrement entreprise en 2010 et 2011 ; le site de la Fondation Custodia propose d’ailleurs une confrontation éloquente des anciens et des nouveaux cadres, plus cohérents avec l’époque et le style de l’œuvre qu’ils enserrent. Cette exposition permet aussi de présenter des acquisitions récentes (sur lesquelles nous reviendrons), rappelant que la collection vit et se développe. Malheureusement, aucun catalogue n’a été publié pour l’occasion, mais la plupart des œuvres sont visibles sur le site internet de la Fondation. On peut enfin regretter que les cartels, dans les salles, ne précisent ni la technique ni la date de chaque tableau, même si le visiteur reçoit un petit livret avec des notices et des commentaires.

2. Nicolaes Berchem (1620-1683)
Vue de Loenen sur la Vecht,
avec le château de Cronenburch
, vers 1655-1660
Toile - 91,3 x 114,5 cm
Photo : Fondation Custodia,
Collection Frits Lugt, Paris, 2012
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Si les milliers de dessins de Frits Lugt retracent l’histoire de l’art à travers les siècles et les genres, les peintures qu’il a réunies révèlent un goût plus personnel, une inclination pour des sujets intimes comme le portrait et la nature morte ainsi que pour le paysage. La présence de quelques noms moins connus voire d’artistes anonymes laisse deviner que le collectionneur se laissait séduire par la qualité d’un tableau plus que par la célébrité de son auteur. Autre caractéristique de cet ensemble : les exceptions. Frits Lugt a en effet privilégié des sujets assez atypiques dans l’œuvre des peintres : d’Hendrick Avercamp, chroniqueur de l’hiver s’il en est, il a acquis une scène d’été (ill. 1) ; autre paysage typiquement hollandais, la Vue de Loenen est de Nicolaes Berchem (ill. 2), artiste qui fut surtout fasciné par l’Italie sans s’y rendre jamais, se contentant d’en imaginer les paysages et notamment la cascade et le temple de la Sibylle à Tivoli. Deux natures mortes flamandes détonnent elles aussi : Jan van Kessel l’Ancien, qui observa attentivement papillons, insectes et fleurs, a peint sur cuivre un ensemble surprenant de coquillages disposés de manière décorative pour former des festons, des masques et des rosettes, à la manière dont un collectionneur pouvait les arranger, certains prenant même un aspect anthropomorphe (ill. 3). Enfin, un bouquet d’une simplicité poétique particulièrement séduisante est dû à l’Anversois Jacob van Es, davantage connu pour ses coupes de fruits et ses tables de mets (ill. 4).


4. Jacob Foppens van Es

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