Toits de Chambord : Jean d’Haussonville persiste et signe

Le château de Chambord, état projeté des toitures
Photo : Dossier de presse
Voir l´image dans sa page

15/12/18 - Patrimoine - Château de Chambord - Jean d’Haussonville est décidément un mauvais perdant, et il continue, interventions après interventions, à fragiliser la position d’Emmanuel Macron sur la question des toits de Chambord et du projet hors de prix qu’il veut y mettre en œuvre, alors que le Président de la République n’a peut-être pas besoin de cela en ce moment. Avec de tels amis, on n’a plus besoin d’ennemis.

C’est ainsi que le président de l’établissement public du domaine de Chambord revient, dans la Nouvelle République, sur cette affaire. Le titre de l’article est un peu tendancieux, même si les guillemets laissent entendre qu’il s’agit de ce que prétend Jean d’Haussonville. Il s’agirait d’un « faux procès ». Nous avons, semble-t-il, démontré (ainsi qu’Alexandre Gady), que s’il y a quelque chose de faux dans tout cela, ce n’est pas le procès que nous faisons au projet mais bien les lanternons tels qu’il souhaiterait les refaire.

Examinons donc ce que dit d’Haussonville à la Nouvelle République :

 « Le ministre de la Culture, conservant son "pouvoir décisionnaire" n’a pas suivi [la commission]. » Faux. À l’heure actuelle, le dossier est toujours à l’état d’instruction et le ministre de la Culture n’a, en tout cas pour l’instant, pas désavoué la commission.

 Il se réjouit d’avoir enfin obtenu « le feu vert politique » mettant ainsi une nouvelle fois en cause le Président de la République en affirmant que celui-ci a donné son accord politique à un projet dont nous avons démontré qu’il était inutile (les toits sont en bon état), absurde (historiquement, il ne correspond à rien de sérieux) et hors de prix (4 millions d’euros). Est-ce raisonnable dans le contexte actuel ? Il est peu probable que l’Élysée apprécie une telle obstination à impliquer le Président de la République. De plus, selon les informations du Canard, le « feu vert politique » se résume désormais à la dorure des girouettes (que nul ne conteste vraiment, et qui ne coûtera certainement pas 4 millions).

 Enfin, affirmer que les travaux devaient se faire sur deux tranches, la première ne concernant que la dorure des girouettes, est une nouvelle contre-vérité. La première tranche telle qu’elle était prévue consistait bel et bien en la restitution des ornements métalliques des quatre lanternons et en la dorure du lanternon central. On comprend bien pourquoi il dit cela : en prétendant que la première phase en 2019 ne concernerait que la dorure des quatre girouettes, et que le reste serait fait plus tard, il feint d’avoir organisé ce qui va en réalité lui être imposé. Et après 2019, il ne devrait plus être à la tête de Chambord comme il nous l’avait d’ailleurs confirmé (voir cet article).

Quoi qu’il en soit, nous attendons avec impatience les décisions officielles du ministère de la Culture à ce sujet. Et, bien entendu, si Jean d’Haussonville souhaite un nouveau droit de réponse pour cet article, nous le lui accorderons bien volontiers (un simple mail suffira).

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.