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Rembrandt dessinateur, chefs-d’œuvre des collections en France

Paris, Musée du Louvre, du 20 octobre 2006 au 8 janvier 2007.

Rembrandt van Rijn (1606-1669)
Le Shah Jahân à cheval, un faucon
sur le poing gauche

d’après une miniature moghole
Plume et encre brune, aquarelle - 21,9 x 19,2 cm
Paris, musée du Louvre
© RMN/Franck Raux
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Le lion et l’oiseau ; le coup de patte d’un côté, le coup d’aile de l’autre. Rembrandt, quand il dessine, tient des deux. Séparément ou simultanément. En quelques traits, la main se saisit du motif comme d’une proie qu’on laisse palpiter ; ailleurs, le jet du crayon ou d’encre étire la ligne, suit son élan jusqu’à imprimer un mouvement aérien à toute la feuille. Celles, près de soixante-dix, que le Louvre réunit pour marquer le quatrième centenaire de la naissance du fils de Leyde, confirment une aptitude à varier ses formules graphiques qu’on croise rarement chez ses contemporains les plus prestigieux. Le même brio se rencontre sans doute chez un Rubens ou un Guerchin, pas cette flexibilité, cet imprévu, cette expérimentation insoucieuse souvent de la belle forme. La raison première en est sans doute que cette activité, supposée ancillaire, est en grande partie séparée des besoins du tableau. Peu de dessins préparatoires, au sens vrai, si l’on suit la savante comptabilité des commissaires, Carel van Tuyll et Peter Schatborn. Le lien à la gravure est plus étroit, comme l’indique d’emblée l’accrochage. On serait presque tenté de croire que Rembrandt mena de concert deux productions entre lesquelles les rapports furent moins de servitude que d’émulation permanente. Peu importe, dès lors, que l’exposition, bornée du reste aux collections françaises, n’abrite pas uniquement des chefs-d’œuvre. La primeur, fort heureusement, est donnée à la démonstration et à la dynamique de l’imaginaire sur le spectaculaire trop prévisible.

Il est bon, par ailleurs, qu’une exposition consacrée à Rembrandt juxtapose la haute poésie sacrée, l’une des plus subtiles de l’Europe baroque, et son goût pour les aspects les plus humbles ou…

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