Contenu abonnés

Reflets d’une collection

Giverny, Musée des Impressionnismes, du 15 juin au 30 août 2020.

La plupart des expositions prévues ce printemps ont pu être sauvées : reports ou prolongement ont fort heureusement été la norme, ce qui témoigne aussi d’une bonne compréhension mutuelle des différentes institutions. La crise sanitaire a malheureusement fait quelques victimes, dont l’exposition Plein air : de Corot à Monet prévue au Musée des Impressionnismes Giverny entre mars et juin. Les espoirs de réouverture ayant rapidement été anéantis, il fallut réexpédier les œuvres qui étaient déjà arrivées sur place et envisager une solution alternative pour faire partager l’exposition : outre son catalogue, celle-ci put vivre virtuellement grâce au partenariat entre le MDIG et Google Arts & Culture. Les curieux peuvent désormais suivre sur leur écran le parcours de l’exposition depuis cette page ou bien profiter d’un audioguide illustré disponible sur YouTube.

Comment assurer la réouverture du musée ? Pour son nouveau directeur, Cyrille Sciama (voir la brève du 9/4/19), la solution était toute trouvée : c’était l’occasion de montrer enfin les collections réunies depuis onze ans. Les équipes du musée travaillaient déjà à la publication d’un guide des collections, auto-édité et disponible depuis la mi-juillet : on peut aussi le commander depuis le site du MDIG. Ce site sera également bientôt refondu, afin de rendre accessible l’intégralité de la collection en ligne. Cette exposition joliment titrée Reflets d’une collection vient donc à point nommé, proposant à la fois une actualité aux visiteurs estivaux et remplissant opportunément un vide dans la programmation du musée, sa prochaine exposition n’ouvrant qu’à la rentrée.


1. Gustave Caillebotte (1848-1894)
Parterre de marguerites, vers 1893
Huiles sur toiles - 100 x 50,3 cm
Giverny, Musée des Impressionnismes
Photo : MDIG
Voir l´image dans sa page

Dès la première salle, on retrouve les désormais célèbres marguerites (ill. 1) de Gustave Caillebotte : la saga de cette acquisition soutenue par une souscription a été plusieurs fois racontée (voir la brève du 17/4/16) tandis que les quatre toiles d’égales dimensions découpées sous l’égide du Comité Caillebotte dans les fragments d’un décor laissé inachevé par la mort de l’artiste ont été exposées d’abord à Giverny (voir l’article) puis au Grand Palais (voir l’article). C’est probablement la dernière fois que l’on peut admirer ces quatre tableaux ainsi présentés car cette découpe parfaitement arbitraire n’évoque en effet que très imparfaitement ce qui était pensé comme un « décor immersif » [1] : la salle à manger de la propriété des Caillebotte au Petit-Gennevilliers. Les peintures, longtemps mal conservées chez les descendants de Gustave Caillebotte, n’ont pas été jugées présentables en l’état en raison des nombreuses déchirures et des parties non peintes. L’un des prochains chantiers des équipes du MDIG consistera donc à restaurer l’ensemble des morceaux acquis en 2016 en y intégrant ces quatre toiles, restituant enfin le mur…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.