Plaidoyer en faveur des collections de sculpture baroque et néo-classique des Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles

La réapparition sur le marché de l’art d’un groupe sculpté représentant La Charité, œuvre de Jean Van Delen datable des environs de 1675 et provenant de la chapelle des Tour et Taxis (église Notre-Dame du Sablon) à Bruxelles, et son retour en Belgique grâce à l’intervention de la Fondation Roi Baudouin ont été saluées comme il se doit (voir la brève du 6/7/12). Cette magnifique sculpture que l’on ne connaissait que par une description qui faisait regretter qu’elle fût perdue [1], devrait bientôt retrouver son emplacement d’origine. Il faut bien entendu se réjouir de cette intervention en faveur du patrimoine national. Ces motifs de grande satisfaction ne sont malheureusement que ponctuels. Ils sont ternis par une autre réalité, permanente celle-là : nous pensons à la situation qui règne dans les grandes institutions culturelles fédérales installées à Bruxelles et aux menaces qui pèsent sur elles. Nous y reviendrons dans un autre article. En attendant, envisageons de plus près le cas particulier de l’exceptionnelle collection de sculpture appartenant aux Musées royaux des Beaux-Arts.

1. Panneau en place depuis une décennie
avec ses coquilles et sa faute d’orthographe d’origine.
Une pièce de collection
Photo : D. R.
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Situons d’abord brièvement la question dans son contexte qui est celui du scandale que constitue l’inaccessibilité d’une proportion énorme du patrimoine artistique géré par les Musées. Les salles dévolues à la peinture des XVe et XVIe siècles sont fermées depuis plus de 10 ans en raison de la présence d’amiante (ce que l’on veut bien croire) et, dit-on aussi, de rénovation (ce qui reste à prouver – ill. 1). Il en résulte qu’un choix de ces collections est accroché aux cimaises d’autres salles, ce qui se fait, bien entendu, au détriment d’autres tableaux, notamment des XVIIe et XVIIIe siècles. Les années passant, on aura compris que de temporaire, la situation est devenue définitive. Quant aux locaux où étaient présentées les merveilleuses esquisses de Rubens que possèdent les Musées, ils ont été fermés durant l’été 2010 sans annonce de réouverture. Il semblerait, sans plus de précisions, que les conditions de conservation n’y sont plus satisfaisantes ; concluons aussi que l’on ne fait pas grand’ chose pour remédier à la situation. Enfin, en février 2011, c’est la totalité du Musée d’Art moderne cette fois que la direction générale de la maison a fermée sans se soucier d’annoncer une réouverture quelconque non plus [2]. Ce mépris du public laisse pantois. Il révèle en vérité un mal plus fondamental encore puisque la direction, en agissant de la sorte, étale sans vergogne sa propre indifférence à l’égard de toutes ces pages de l’histoire de l’art qu’elle se permet de jeter aux oubliettes sans se soucier de leur retour.

Quand on considère la gestion des collections des Musées royaux des Beaux-Arts dans leur ensemble, le constat est donc désolant. Si l’on regarde de plus près le sort réservé à la magnifique collection de sculpture qu’ils renferment, il est encore plus navrant. Or la sculpture est un fleuron de l’histoire de l’art en Belgique ; c’est un domaine d’activité artistique soutenant sans peine en qualité la comparaison avec la France et l’Italie, ce qui n’est pas peu dire. Et les Musées royaux des Beaux-Arts détiennent le plus grand rassemblement au monde de sculptures issues des territoires couvrant le territoire de l’actuelle Belgique sur une période allant du XVIIe à nos jours. Il n’empêche que ce trésor patrimonial, qui compte des chefs-d’œuvre en terre cuite baroques et néo-classiques, période dont nous parlerons essentiellement ici [3], est enfermé pour sa plus grande part dans des réserves poussiéreuses, parfois dans un état de conservation peu brillant. Faut-il ajouter que les publications du personnel scientifique de la maison en ces matières sont quasi inexistantes depuis des décennies ? On est honteux d’écrire que le dernier catalogue des collections de sculpture ancienne des Musées, celui de Marguerite Devigne, fort utile mais sommaire et forcément tout à fait dépassé, date de… 1923. Pour les artistes nés entre 1750 et 1882, il aura fallu attendre 1992 pour qu’un catalogue soigneusement mis à jour paraisse, publication due avant tout à la persévérance et à l’enthousiasme de Jacques Van Lennep parti entretemps à la retraite. Aujourd’hui, en ce qui concerne la période baroque, après le départ d’Hélène Bussers (à qui l’on doit sans doute les dernières belles acquisitions du département [4]ill. 2), l’organigramme ne prévoit pas de responsable spécifique de cette section (en tout cas personne n’occupe une telle fonction) et les conservateurs en place (en nombre réduit) sont déjà plus que débordés par leurs tâches dans le domaine de la peinture.


2. Les galeries du premier étage avec
Un gladiateur blessé de Jacques Bergé, une des dernières
acquisitions importantes du département de sculpture (achat vers 1980).
Photo : D. R.
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Sans doute faut-il voir dans le peu de visibilité des Musées des Beaux-Arts dans ce domaine la raison pour laquelle, en 2000, la spectaculaire collection Van Herck, acquise par la Fondation Roi Baudouin, ne fut pas mise en dépôt à Bruxelles. Dieu sait pourtant si, jointe aux fonds existants, elle aurait permis aux Musées de conforter solidement leur richesse déjà exceptionnelle et d’asseoir définitivement leur réputation en cette matière. Il en résulta que la collection Van Herck fut déposée dans sa quasi-totalité au Musée d’Anvers... où elle est en attente d’une présentation permanente ! A défaut de tenir en main un critère d’ordre scientifique, c’est l’origine géographique d’une grande partie des artistes qui semble avoir déterminé les responsables de la Fondation à se tourner vers Anvers. Il est clair que si, comme il l’aurait fallu, les Musées des Beaux-Arts de Bruxelles avaient été réputés comme un lieu traditionnellement actif et voué à la conservation et à l’étude de la sculpture, c’est bien vers cette institution-là que la collection Van Herck aurait dû être orientée. Une belle opportunité ratée par défaut de bonne gestion des collections.


3. La salle des grands Rubens... dans leur présentation minimaliste
Photo : D. R.
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4. Un angelot en terre cuite d’Artus Quellin II
qui fait un peu oublier l’usure de la moquette
et l‘horreur du système d’éclairage
Photo : D. R.
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Pourtant, si l’on jette un regard rétrospectif sur la vie des Musées des Beaux-Arts centré sur ses collections de sculpture, sur les initiatives prises par leur direction (Philippe Roberts-Jones à l’époque) et les compétences du personnel scientifique emplissant alors les cadres, on constate qu’un événement majeur est à mettre à leur actif en 1977, lorsqu’ils organisèrent dans leurs murs, en collaboration avec les Musées royaux d’Art et d’Histoire (communément appelés Musées du Cinquantenaire), l’exposition La sculpture au siècle de Rubens dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège. Son catalogue, aux notices peu développées mais généralement bien documentées, peut être considéré comme une publication exemplaire pour son temps. Y était particulièrement développée une bibliographie systématique d’une très appréciable utilité. On observera que l’exposition de 1977 fut mise sur pied grosso modo à l’époque où les bâtiments des Musées des Beaux-Arts firent l’objet d’une remise en état de fond en combles, vaste chantier à la suite duquel les locaux prirent la forme qu’ils présentent encore de nos jours [5]. C’est dire qu’ils commencent à se ressentir des effets de l’usure. Ce n’est pas la remise en peinture de l’une ou l’autre salle qui y remédie (ill. 3). Mais là n’est pas pour l’instant l’essentiel de notre propos : ce qu’il importe de souligner c’est l’heureuse décision qui fut prise alors de placer ça et là dans les salles une sélection de sculptures, le choix s’étant porté de préférence sur les marbres que sur les terres cuites (et l’un ou l’autre bronze dans la section moderne des Musées). L’agrément de cette présentation mélangée de tableaux et de sculptures diverses s’apprécie encore aujourd’hui malgré le manque de fraîcheur des lieux (ill. 2,4,7). Outre son intérêt pour la compréhension d’une époque, la présence de statues, groupes et bustes divers a également pour effet d’atténuer quelque peu la sensation de vide et de froideur que donnent certaines salles (ill. 3), le grand hall central (ill. 5), les couloirs, escaliers (ill. 6), etc.


5. Le grand hall : une présentation qui vous laisse de marbre
Photo : D. R.
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6. Fontaine aux dieux marins de Grupello.
Un superbe rafraîchissoir dans un environnement glacial
Photo : D. R.
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7. Marat assassiné de David en attente de quelques
sculptures supplémentaires pour donner un peu de vie
à la salle où il se trouve
Photo : D. R.
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On aurait pu croire que la réussite de l’exposition de 1977 et la publication de son catalogue, associées au réaménagement général des salles au sein desquelles les marbres et les terres cuites avaient trouvé une belle place, allaient être riches de prolongements, que l’étude de la sculpture dans les Pays-Bas méridionaux allait bénéficier de ce coup de fouet. Mais à part quelques trop rares travaux, thèses et monographies, le champ de la recherche resta peu exploré par les universités. Les Musées des Beaux-Arts, quant à eux, s’endormirent sur leurs lauriers de sorte qu’une fois faite la sélection des œuvres à exposer dans les salles rénovées, on laissa la collection s’assoupir peu à peu. Il y eut quand même un magnifique sursaut (dont bénéficièrent surtout les collections du XIXe siècle) lorsque, grâce à la volonté de Ph. Roberts-Jones encore et l’énergie de J. Van Lennep, on sortit des réserves plus d’une centaine de sculptures néo-classiques et romantiques auxquelles une galerie fut spécialement affectée en 1992. Mais pour des raisons peu claires elles furent, hélas !, rapidement fermées et les œuvres renvoyées aux réserves. On ne songea même pas par la suite à déplacer l’une ou l’autre des vitrines pour étoffer davantage la salle néo-classique où est accroché le célèbre Marat assassiné de David (ill. 7). On aurait pu songer à y présenter par exemple les très beaux bozzetti en terre cuite du talentueux Gilles Lambert Godecharle préparatoires au fronton du palais du Conseil de Brabant, actuel palais de la Nation (voir par exemple celui-ci). Ce sont des œuvres d’une remarquable qualité que plus personne n’a jamais eu l’occasion de voir depuis leur présentation au Musée communal d’Ixelles à l’occasion l’exposition sur le Néo-classicisme en Belgique qui y fut organisée en 1985. On avait alors aussi exhumé des réserves (et dû sérieusement dépoussiérer !) d’inattendues ébauches en plâtre ou en terre de Mathieu Kessels, très habilement et spirituellement modelées (voir par exemple ici), lesquelles rejoignirent illico les caves du musée dès la fin de l’exposition [6].

La grande manifestation de 1977 rassemblait essentiellement des pièces provenant des fonds propres des musées organisateurs. La grosse majorité d’entre elles appartenaient au fonds des Musées de Beaux-Arts, les collections du Cinquantenaire étant comparativement beaucoup moins fournies. Y avaient été ajoutées l’une ou l’autre œuvres judicieusement sorties d’autres collections publiques et de propriété privée. La période envisagée ne couvrait que le XVIIe siècle, même si la carrière de quelques artistes présents allait au delà de 1700. En cette année de célébration de Rubens, cette limitation chronologique pouvait se comprendre, au risque de conforter le cliché trop répandu d’un XVIIIe siècle de moindre intérêt. Elle offrait également le risque de faire passer le message au public que les collections de terres cuites des Musées se limitent à ce siècle dit de Rubens. Or ces collections comptent un très grand nombre d’œuvres qui témoignent brillamment du haut niveau de qualité auquel les ateliers de sculpteurs maintinrent leur activité après le tournant du siècle, continuant à répondre avec panache durant des décennies aux commandes multiples et exigeantes de l’Eglise. La récente exposition Le baroque dévoilé. Nouveau regard sur la sculpture à Bruxelles et en Belgique, à laquelle les Musées royaux ne consentirent aux organisateurs le prêt que d’un nombre restreint d’œuvres, a apporté la preuve de cette belle vitalité [7].

La timidité de la collaboration des Musées à cette exposition est regrettable à plus d’un titre, car ils avaient là l’occasion de rappeler sans grand frais au public –c’était une des intentions des organisateurs – l’existence de leur fonds de sculpture, aussi magnifique que méconnu. Qui plus est, ils auraient pu tirer (gratuitement) parti de l’étude scientifique de leur patrimoine grâce aux notices du catalogue qui allaient apporter un important supplément d’informations et de commentaires favorisant une meilleure connaissance ou compréhension des œuvres exposées. Ceci revient à dire que les pièces des Musées royaux, même les plus connues et déjà publiées antérieurement, sont en attente de l’étude sérieuse qu’elles méritent. Moyennant un peu de travail, il y a beaucoup à dire sur la plupart d’entre elles. Affecter à cette collection au moins un responsable scientifique dans le cadre du personnel ne serait pas un luxe. Un programme budgété d’étude, de restauration, de mise en valeur pédagogique et de présentation, sans oublier les acquisitions [8], s’impose compte tenu de l’importance exceptionnelle de cet ensemble entré dans les collections quasiment par (un heureux) hasard au XIXe siècle (et complété ultérieurement par quelques trop rares achats). Il serait aussi tout à fait justifié de procéder à la création d’un centre d’étude de la sculpture dans les Pays-Bas méridionaux et la Principauté de Liège (même si les collections ne possèdent pas encore d’œuvres liégeoise). Simultanément , il serait logique que le Cinquantenaire, dont les collections de sculpture des XVe et XVIe siècles sont particulièrement riches, soit reconnu comme lieu d’excellence pour l’étude de cette période. La grande différence entre les deux cas se trouve dans le fait qu’au Cinquantenaire, les œuvres en question sont remarquablement exposées depuis le réaménagement des lieux en 2000 et bénéficient d’un catalogue au moins partiel [9], tandis qu’aux Musées des Beaux-Arts les sculptures des XVIIe et XVIIIe sont en grande partie à l’abandon et que tout est donc à faire. Comme elles forment un ensemble parfaitement cohérent et que leur présentation partielle actuelle dans les salles, mêlées à la peinture, est une réussite à sauvegarder absolument, il faut tout mettre en œuvre pour y favoriser un projet dynamique en sa faveur. Peut-être en arrivera-t-on même à envisager avec la Fondation Roi Baudouin, en entente avec l’actuel dépositaire (le musée des Beaux-Arts d’Anvers), la possibilité d’adjoindre la collection Van Herck à celle des Musées royaux. De cette fusion, accompagnée de la création d’un centre d’étude tel que décrit ci-dessus, naîtrait un lieu de culture exceptionnel, unique au monde.

8. On attend depuis près de deux ans les effets
bénéfiques de l’anticyclone des Açores
Photo : D. R.
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A l’heure où l’avenir des institutions scientifiques fédérales belges – dont les Musées royaux de Bruxelles font partie– sont sur le point de se voir radicalement réorganisées (ce sera le sujet de notre prochain article), nous lançons d’ores et déjà un appel en faveur des collections de sculpture dont nous venons de décrire le peu d’intérêt qui leur est porté. Puisse cet article retenir l’attention de l’actuel directeur général des Musées royaux des Beaux-Arts. Puisse aussi l’autorité de tutelle, le ministre Paul Magnette, entendre cet appel au secours et faire étudier par ses collaborateurs la possibilité d’y donner une suite positive dont le public et la communauté internationale des historiens de l’art lui seront extrêmement reconnaissants. Il n’y a pas de raison de temporiser. Emettons un vœu, réalisable dès demain et sans grand frais : que soit au moins disposé dans les salles un choix plus large de terres cuites. Ce serait un geste symbolique appréciable dans un premier temps. Il pourrait être accompagné d’une annonce encourageante pour l’ensemble des collections. Suggérons de commencer l’opération avec les œuvres de Godecharle et de Kessels dont nous avons déjà parlé. Ou mieux encore (mais l’un n’empêche pas les autres !) par le retour dans les salles du spectaculaire projet de Mathieu Van Beveren pour le monument érigé à la mémoire de Lamoral de Tour et Taxis, préparatoire au monument réalisé en 1678 en marbre noir et blanc dans la chapelle funéraire familiale dans l’église Notre-Dame du Sablon dont nous parlions en début d’article. Ce modello en trois parties avait figuré à l’exposition Le baroque dévoilé. Retourné aux Musées en septembre 2011, il n’a toujours pas retrouvé sa place. Il faut dire qu’il se trouvait dans les salles où l’on devrait pouvoir admirer les esquisses de Rubens. Ces lieux , on le sait, sont inaccessibles (ill. 8) depuis 2010 « compte tenu des mauvaises conditions climatiques persistantes » (sic).

Voir l’article suivant, du même auteur.

English Version

Denis Coekelberghs

Notes

[1Voir M. F. D. Goethals, Histoire des lettres, des sciences et des arts en Belgique et dans les pays limitrophes, III, Bruxelles, 1842, p. 247 : « [La Charité] est d’un beau caractère : pensée, exécution, tout y est digne d’éloge ; l’ensemble est admirable, et les détails sont intéressants ; l’expression est vraie, c’est celle de la nature même » , cité par P. Philippot, D. Coekelberghs, P. Loze et D. Vautier, L’architecture religieuse et la sculpture baroques dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège, Ed. Mardaga, Sprimont, 2003, p. 945.

[2En compensation, et au détriment une fois de plus d’autres œuvres, un roulement est instauré pour montrer au milieu du parcours d’art ancien un choix (pompeusement intitulé « Le choix des conservateurs ») de quelques tableaux et sculptures modernes

[3A la surprise générale, une exposition consacrée à Constantin Meunier (dont la célébration du centenaire de la mort avait été oubliée en 2005) est annoncée pour la fin de cette année. On l’attend avec intérêt et non sans curiosité. Le cas de la maison de l’artiste et de ses collections d’une accessibilité toute relative elle aussi, dont les Musées royaux ont la gestion, mériterait également attention.

[4Nous songeons au grand marbre de Jacques Bergé représentant Un gladiateur blessé (1735) acquis peu avant 1980, ainsi que la très belle Vierge assise avec l’Enfant, terre cuite de Jean Cardon (1643) entrée quelques années plus tard dans les collections des Musées royaux

[5Les salles rénovées ont été inaugurées en octobre 1985 après de longs travaux. L’histoire des collections « modernes » de sculpture a été décrite de manière détaillée par J. Van Lennep dans son remarquable Catalogue de la sculpture. Artistes nés entre 1750 et 1882, La collection. Deux siècles d’histoire, Musées royaux des Beux-arts de Belgique, 1992, p.39-106. Une étude semblable sur les œuvres baroques n’existe pas.

[6On put revoir avec plaisir plusieurs d’entre elles à l’occasion de l’exposition montée par Willem Bergé, Heimwee naar de Klassieken. De beelden van Mathieu Kessels en zijn tijdgenoten (1815-1840), Bois-le-Duc, 1994. Elles avaient réapparu au jour dans l’éphémère galerie de sculpture montée en 1992 par Van Lennep ainsi que relaté plus haut.

[7A peu près au même moment l’exposition Fascination baroque. La sculpture baroque flamande dans les collections publique françaises, Musée de Flandre, Cassel, 2011, apportait sa part d’informations et réflexions nouvelles sur le sujet.

[8Sauf erreur de notre part, les sculpteurs liégeois, dont le grand Jean Delcour, ne sont pas représentés dans les collections des Musées royaux des Beaux-Arts. Une lacune à combler, assurément !

[9Une sélection de 150 pièces a fait l’objet d’une belle publication sous la direction d’Antoinette Huysmans, La sculpture des Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège. XVe et XVIe siècles, Bruxelles, 2000, ouvrage publié à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle présentation des sculptures.

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