Philippe de Buyster (1595-1688) - Chronologie sommaire

1595
Naissance de Buyster à Anvers.

1598
Les archiducs Albert et Isabelle gouverneurs des Pays-Bas espagnols.

1606
Buyster apprenti chez le sculpteur anversois Gilles Papenhoven, sculpteur de mobilier.

1609
Rubens s’installe à Anvers.

Avant 1621
Buyster épouse à Bruxelles Jeanne Vandalle.

Vers 1622
Buyster quitte la Flandre et s’installe à Paris. Premières commandes : ornements de carrosses, figures de l’Annonciation pour les Jacobins rue St.-Honoré.

1623
Reçu à la Maîtrise parisienne des peintres et sculpteurs, à laquelle il restera toute sa vie très attaché..

1624-1638
Reçoit plusieurs commandes émanant d’établissements religieux : 1624, Feuillants rue St.-Honoré ; 1628 ( ?), St.-Nicolas des Champs ; 1631, Carmélites de la rue Chapon ; 1635, Carmel de Pontoise ; 1636 ( ?), Quinze-Vingt ; 1637, St.-Eustache ; 1637, Visitation rue St.-Jacques ; 1638, St.-Georges de Vendôme.

1632
19 mai, brevet de peintre et sculpteur ordinaire du roi, assorti de 600 livres de gages annuels et d’un logement et d’un atelier au palais des Tuileries.

1634 (?)
Tombeau de Madeleine de Crèvecoeur.

1636-1639
Sous la direction de Jacques Sarazin, Buyster sculpte 14 statues au nymphée de Wideville, propriété de Claude de Bullion.

Entre 1640 et 1647
Buyster reçoit d’autres commandes pour le château de Wideville.

1640-1642
Dans l’équipe de Sarazin, Buyster sculpte d’importants ouvrages aux façades du Louvre dont l’architecte est Jacques Lemercier.

1642
4 décembre, décès du cardinal de Richelieu

1643
14 mai, décès de Louis XIII. Régence d’Anne d’Autriche.

Vers 1644-1646
Sculptures au château du Raincy construit par Louis Le Vau pour le fermier général Jacques Bordier.

1645-1649
Dans l’équipe de Sarazin, Buyster collabore pour une large part au décor sculpté du château de Maisons construit par François Mansart pour René de Longueil.

Entre 1645 et 1656
Nombreuses commandes de monuments funéraires :

1645, Choiseul-Praslin

1650, l’évêque Claude de Rueil

1655, le président de Bailleul

1656, les Laubespine et le cardinal François de La Rochefoucauld.

Entre 1646 et 1667
Engagé à plusieurs reprises sur le chantier du Val-de-Grâce :

1646-1648, sculpture ornementale à l’église, sous la direction de François Mansart, puis de Jacques Lemercier.

1655-1656, sculpture ornementale au couvent.

1660-1662, responsable d’une grande partie de la sculpture extérieure de l’église, sous la direction de Jacques Le Muet.

1664-1667, marbrerie du baldaquin.

1648
Le sculpteur Thomas Regnaudin exécute des statues d’après les modèles de Buyster.

1650-1651
Il reçoit des commandes pour de grands hôtels parisiens : Hôtel La Vrillière, Hôtel Guénégaud.

1651
2 septembre, reçu à l’Académie royale de peinture et sculpture, créée trois ans plus tôt, qui a compté dès l’origine trois sculpteurs de renom : Sarazin (un des fondateurs), Guillain et Van Opstal. Les conflits qui opposaient la jeune Académie à la Maîtrise se sont pour un temps apaisés.

1653
Juin, Philippe de Buyster et son épouse Jeanne Vandalle reçoivent leurs lettres de naturalité, qui sont enregistrées le 27 juin 1654.

1653-1654
Séances houleuses à l’Académie royale de peinture et sculpture. Buyster, académicien rétif et peu assidu, reçoit des avertissements.

1654
Après avoir agrandi en 1648 sa maison et son atelier des Tuileries, Buyster est autorisé à se construire un nouvel atelier adossé au mur longeant la Seine.

1655

2 janvier, demeuré fidèle de cœur à la Maîtrise, il se démet de ses fonctions à l’Académie.

1656
Obligé de quitter son logement dans le palais des Tuileries, il est autorisé à s’en construire un jouxtant son atelier dans le jardin, où il restera jusqu’en 1669.

C’est l’époque de son engagement dans de grands monuments funéraires (le président de Bailleul, les Laubespine à Bourges, le cardinal François de La Rochefoucauld).

1662
Accaparé par le chantier du Val-de-Grâce.

1663
Commencement du règne personnel de Louis XIV.
Février, il est décrété que seuls les artistes académiciens auront la qualité de sculpteurs du roi.
26 mai, Buyster demande à être réintégré à l’Académie, ce qui est accepté. Cette réintégration va lui valoir d’importantes commandes par les Bâtiments du Roi.

1664-1666
Pour le parterre du Grand Rondeau dans le petit parc de Versailles, Buyster reçoit la commande de 4 statues et Lerambert de 4 autres, toutes en pierre, sur des thèmes bucoliques. C’est la première statuaire en date qui orne le petit parc.

1665-1668
Au palais des Tuileries dont l’architecte Louis Le Vau a reconstruit le corps central, Buyster est responsable de tout le décor sculpté de la façade occidentale, statues et ornements, tandis que Thibault Poissant est responsable de celui de la façade orientale. Ce programme est organisé par Charles Perrault.

1665
Buyster fournit les modèles des sculptures pour le jubé de l’église du St.-Sépulcre à Paris, qui seront exécutées en bois par Nicolas Legendre.

1668-1671
Années creuses pour Buyster qui ne reçoit que de très petites commandes.

1669
Contraint de quitter son installation aux Tuileries dont le jardin va être entièrement restructuré par Le Nôtre, Buyster s’installe provisoirement à Montmartre rue des Porcherons, puis de 1671 à 1673 rue du Hazard où il a fait construire deux maisons à porte cochère. Il se fixera définitivement aux Porcherons à partir de 1674.

1670
26 avril, il lit à l’Académie une conférence sur le Gladiateur Borghèse

1671-1680
Au château de Versailles dont le corps central est entièrement remodelé par Louis Le Vau et où s’active une équipe de plus jeunes et brillants sculpteurs, Buyster, malgré son grand âge : 76 ans, est chargé d’un grand nombre de statues et d’ornements pour la face nord du corps central, ainsi que d’une statue pour l’aile sud des Offices.

1674-1680
Dans le jardin de Versailles, il sculpte en marbre le Poème satyrique, une des 24 statues de la « Grande Commande » de Charles Le Brun.

1675
Pour le jardin de l’hôtel du président Perrault, il modèle un Adonis en plomb.

1680
A la face nord du corps central du château de Versailles, il sculpte encore plusieurs trophées en bas-relief.

1681-1688
En forme de testament spirituel, il offre à la chapelle Notre-Dame de Lorette le décor du maître autel et son propre tombeau qu’il fait exécuter d’après ses modèles.

1686
25 mai : il assiste pour la dernière fois aux séances de l’Académie. Celle-ci commande son portrait au peintre Philippe Vignon en guise de morceau de réception, qui sera achevé l’année suivante.

1688
15 mars, décès de Philippe de Buyster à l’âge de 93 ans, dans sa maison des Porcherons.
18 mars, son inventaire après décès est dressé à la demande de ses deux filles et de son gendre. Le sculpteur Lespingola expertise les sculptures de son atelier.
27 mars, l’Académie fait célébrer chez les Pères augustins un service religieux à sa mémoire.

1690
7 octobre, Guillet de Saint-Georges prononce à l’Académie un discours sur la vie et la carrière de Philippe de Buyster.

Vers 1750
L’académicien Caylus prononce à son tour un autre discours sur la vie et les ouvrages de Philippe de Buyster.

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