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Luca Giordano. Le triomphe de la peinture napolitaine

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Paris, Petit Palais, du 14 novembre 2019 au 23 février 2020.
Naples, Museo di Capodimonte, du 20 avril au 26 juillet 2020.

Giordano peint vite, il faut le regarder lentement et avec attention (ill. 1 et 2). Voilà le conseil que Stefano Causa, le commissaire de cette très remarquable rétrospective consacrée à l’artiste napolitain, donne au visiteur. Après les pays nordiques, le Petit Palais se tourne donc, avec l’aide du Museo di Capodimonte, vers l’Italie. Gemito, le sculpteur du XIXe siècle (voir l’article), et Giordano, le peintre du XVIIe sont certes fort différents. Mais tous deux sont des prodiges de précocité comme le prouvent dès la première salle du parcours certains tableaux peints par l’artiste alors qu’il n’a pas encore vingt ans.


1. Luca Giordano (1634-1705)
Saint Michel archange chassant les anges rebelles, 1657 (détail)
Huile sur toile - 375 x 280 cm
Naples, chiesa dell’Ascensione a Chiaia
Photo : Didier Rykner
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2. Luca Giordano (1634-1705)
La sainte Famille et les symboles de la Passion, 1670 (détail)
Huile sur toile - 430 x 270 cm
Naples, Museo di Capodimonte
Photo : Didier Rykner
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Accompagnée d’une excellente muséographie, comme c’est l’habitude dans ces lieux, l’exposition est un véritable enchantement pour les amoureux de l’art baroque. Beaucoup de tableaux proviennent d’églises et c’est l’occasion de les voir mieux que dans la pénombre, d’autres en assez grand nombre du Museo di Capodimonte, mais les prêts ont pu être obtenus de tous les pays, et de collections particulières, avec un choix particulièrement judicieux. Il faut dire que la matière ne manquait pas. Capable de peindre en quelques jours un décor entier, Giordano défie l’historien de l’art tant son œuvre est prolifique, même si son style, pourtant changeant, est presque toujours reconnaissable.
Parmi tous ces éloges mérités, on se permettra tout de même quelques critiques, qui concernent à la fois l’ordre dans lequel les œuvres sont présentées, et le catalogue. Si ce dernier est doté de notices, ce qui est un plus indéniable malgré l’absence, en revanche, d’historiques et de bibliographies, la question de l’atelier n’est à peu près jamais abordée. Que Giordano peigne rapidement, c’est un fait acquis. Mais dans quelle mesure se faisait-il ou non aider par un atelier, comment celui-ci travaillait-il ? On n’en saura rien à la lecture du catalogue, même si Giordano y est à plusieurs reprises comparé à Rubens.


3. Luca Giordano (1634-1705)
Philosophe tenant un livre et un rouleau de papier, 1659-1660
Huile sur toile - 128 x 103 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Didier Rykner
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4. Luca Giordano (1634-1705)
Saint Michel archange chassant les anges rebelles, 1657
Huile sur toile - 375 x 280 cm
Naples, chiesa dell’Ascensione a Chiaia
Photo : Didier Rykner
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Le parcours lui-même, suivi fidèlement par le catalogue, brouille grandement la question de l’évolution de sa peinture. Un observateur trop rapide pourrait…

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