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Le dessin à Bologne

Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Cabinet Jean Bonna, du 24 janvier au 10 avril 2020 (fermée mi-mars)

1. Giovanni Francesco Barbieri dit Guercino (1591-1666)
Étude de femme en buste, couronnée
Plume et encre brune - 22,7 x 17,3 cm
Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts
Photo : ENSBA
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Malheur aux retardataires ! Il fallait se rendre dès son inauguration à l’exposition Le dessin à Bologne, ouverte pendant plus d’un mois et demi mais brutalement fermée en raison de la crise sanitaire : alors que beaucoup espéraient une seconde chance avec le déconfinement, celle-ci a hélas été impitoyablement démontée à la fin du mois de mai, les feuilles des Carrache, de Guercino (ill. 1) ou du Dominiquin regagnant l’obscurité des réserves. Cette décision douloureuse peut cependant se comprendre : lieu d’enseignement, l’École nationale supérieure des Beaux-Arts se souciait naturellement davantage de l’organisation des examens de ses étudiants que des amateurs de dessin ancien en mal de jolies feuilles à admirer. Fort heureusement, il reste son excellent catalogue où les vingt-neuf notices détaillées sont précédées d’essais signés Carell van Tuyll van Serooskerken et Gabriel Batalla-Lagleyre. C’est donc à partir de ce catalogue que nous rédigeons cet article, même s’il nous a été possible de visiter l’exposition in extremis grâce à la compréhension des équipes du Cabinet des Dessins [1] : redécouvertes et réattributions y sont légion, sans parler des nouvelles acquisitions [2] qui furent aussi à l’origine de ce très bel accrochage qui vient à point nommé puisque les dessins bolonais de l’École des Beaux-Arts n’avaient pas été exposés depuis 1937 !


2. Orazio Samacchini (1520-1595)
Vierge à l’Enfant entourée de saint Jérôme et sainte Marie-Madeleine
Plume, encre brune, lavis brun et rehauts de blanc - 33,5 x 26 cm
Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts
Photo : ENSBA
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3. Bartolomeo Passerotti (1529-1592)
Dieu le Père, le bras gauche soutenu par un ange : étude pour un plafond
Plume, encre brune et lavis brun,
sanguine - 28,6 x 27,4 cm
Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts
Photo : ENSBA
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Dans sa préface, Emmanuelle Brugerolles - qui veille sur ces richissimes collections depuis plusieurs décennies - souligne l’importance et la variété du foyer bolonais, le rôle des amateurs et des donateurs ainsi que la réévaluation relativement récente [3] du Cinquecento bolonais, qui permit de mieux comprendre des personnalités artistiques parfois un peu oubliées, comme Orazio Sammacchini (ill. 2) ou Bartolomeo Passerotti (ill. 3). La grande feuille de Sammacchini donnée à la fin du XIXe siècle dut attendre les années 1950 pour retrouver son auteur, qui réalisa nombre de scènes religieuses comparables aux environs de 1570. Le dessin était autrefois attribué à Pellegrino Tibaldi, à l’instar de l’admirable figure vue da sotto in su qui ne fut rendue que très récemment à Bartolomeo Passerotti, comme l’explique de…

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