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La grande supercherie de l’enseignement de l’« histoire des arts »

L’histoire des arts (à ne pas confondre avec l’histoire de l’art !) fera cette année son entrée au collège. Il s’agit d’un enseignement « transdisciplinaire » qui, selon l’encart du Bulletin Officiel n° 32 du 28 août 2008, concerne : « le français, l’histoire-géographie-éducation civique, les langues vivantes et anciennes, la philosophie mais aussi les disciplines scientiques, économiques, sociales et techniques ». Il concerne également - et il est interdit de rire - « l’éducation physique et sportive » (cela n’a rien d’étonnant, puisque l’on vient d’apprendre que le tour de France était un « événement culturel » [1]). Bref, l’histoire des arts est partout. Autant dire que l’histoire de l’art n’est nulle part.

Qu’est-ce, d’ailleurs, que l’histoire des arts ? Le programme indique que cet enseignement s’appuie « sur six grands "domaines artistiques" » qui sont :

- les « arts de l’espace », qui n’ont rien à voir avec un quelconque art extra-terrestre mais qui, en français correct (celui que l’Education nationale est censée enseigner), s’appelaient l’architecture, l’urbanisme et l’art des jardins,

- les « arts du langage », soit ce qui était connu jusqu’à aujourd’hui sous le terme désuet de « littérature »,

- les « arts du quotidien », soit, pour ceux qui s’interrogeraient sur cette nouvelle notion, les arts appliqués et l’art populaire,

- les « arts du son », autrefois connus sous le nom étrange de « musique ».

- les « arts du visuel », qui incluent, dans un aimable patchwork, ce qu’on appelait traditionnellement (avant que l’Education Nationale ne s’en empare), les arts plastiques (hors l’architecture qui fait partie des « arts de l’espace ») auxquels s’ajoutent le cinéma, la vidéo, et n’ayons peur de rien, les jeux vidéos, un domaine pour lequel il est incontestable qu’un enseignement est nécessaire pour les élèves, ceux-ci ignorant à peu près tout de la Wii ou de la DS...

- les « arts du spectacle vivant », sur lesquels nous reviendrons…

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