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L’Orientalisme en Europe. De Delacroix à Matisse

Marseille, Centre de la Vieille Charité, du 21 mai au 28 août 2011.
L’exposition avait été présentée auparavant à Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, du 15 octobre 2010 au 9 janvier 2011 et à Munich, Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, du 28 janvier au 1er mai 2011.

1. Première salle de l’exposition L’Orientalisme en Europe
au Centre de la Vieille Charité de Marseille
Photo : Didier Rykner
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Après deux étapes à Bruxelles et à Munich, l’exposition sur l’Orientalisme en Europe termine son parcours à Marseille, dans ce lieu exceptionnel qu’est la Vieille Charité.
Nous avions pu voir l’étape belge qui nous avait à la fois séduit par la qualité des tableaux, et fortement déçu en raison d’un accrochage totalement erratique qui rendait le propos absolument incompréhensible. Marseille évite cet écueil et sa muséographie linéaire et très simple (ill. 1), imposée par la disposition des salles (qui par ailleurs ne peuvent pas accueillir de très grands formats), rend immédiatement intelligible la démonstration [1]. A la fois thématique et chronologique, la visite permet au visiteur de comprendre les enjeux et l’évolution de ce que l’on appelle l’Orientalisme.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, l’Orientalisme, qui se déploie au XIXe siècle et au début du XXe, n’est pas un style puisqu’il ne se caractérise pas par la manière dont les œuvres sont peintes, mais par ce qu’elles représentent. On pourrait dire qu’il s’agit d’un genre mais même cette définition n’est pas satisfaisante car on y trouve aussi bien des scènes de genre que de véritables tableaux d’histoire, des batailles que des paysages... Une peinture est Orientaliste lorsqu’elle représente une scène se déroulant en Afrique du Nord ou au Proche-Orient, incluant la Turquie ; certaines représentations de l’Espagne, qui conserve encore au XIXe siècle bien des témoignages maures, peuvent parfois aussi être qualifiées ainsi.
Il est donc logique que l’on trouve de tout et souvent le pire. Il n’y a qu’à parcourir certaines ventes de l’Hôtel Drouot où, sous couvert de ce terme, on peut vendre probablement certains des pires tableaux jamais peints. Un sujet n’a jamais garanti la qualité d’une peinture. L’exposition de Marseille est remarquable d’abord en ce qu’elle ne propose que le meilleur, ou presque.

2. Jean-Baptiste Huysmans,
La Captive, femme chrétienne
kidnappée par les Druzes à Sidon
, 1862
Huile sur toile - 88 x 132 cm
Collection particulière
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Le parcours est scandé en plusieurs chapitres qui ne correspondent pas vraiment à ceux du catalogue. On peut, une nouvelle fois, regretter que ce dernier se contente de publier un certain nombre d’essais (souvent intéressants) et fasse totalement l’impasse sur les notices. Cela est d’autant plus gênant que bien des tableaux, et même plusieurs artistes, sont fort peu connus, et qu’on n’en saura souvent pas beaucoup plus sur eux après la lecture de cet ouvrage et la visite de l’exposition (et encore moins lorsque le tableau n’est pas présenté à l’étape marseillaise). On ne prendra qu’un exemple, avec La Captive, femme chrétienne kidnappée par les Druzes à Sidon, une toile peinte par le belge Jean-Baptiste…

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