L’École du Louvre au secours du patrimoine religieux

Maître-Autel de l’église de Saint-Saturnin
Photo : C. B.
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25/2/13 - Patrimoine - Sauvegarde de l’Art Français - La Sauvegarde de l’Art Français, présidée par Olivier de Rohan, est une association reconnue d’utilité publique créée en 1921, dont la vocation est essentiellement la préservation des chapelles et des églises en France.

En partenariat avec la Junior Entreprise de l’École du Louvre [1], la Sauvegarde, comme on l’appelle couramment, a lancé une opération destinée à repérer et restaurer des œuvres d’art conservées dans des édifices religieux français. Il s’agira tout autant de trouver des mécènes que de sensibiliser, par une grande campagne de mobilisation médiatique, à ce que l’association appelle - à juste titre - « le plus grand musée de France ».
Le rôle des 25 étudiants membres de la Junior Entreprise et participant à cette opération sera de sélectionner des objets dont l’état nécessite de manière urgente une restauration, puis de chercher, avec le concours de la Sauvegarde de l’Art Français, des mécènes pour financer leur restauration.

Une fois de plus, une initiative privée prend en charge ce qui devrait, à tout le moins faire partie des priorités du ministère de la Culture. Si celui-ci finance, via les DRAC, de nombreuses restaurations (menacées d’ailleurs par la baisse budgétaire qui frappe lourdement les monuments historiques), on cherchera en vain (au moins récemment) une campagne nationale impliquant le ministère et rappelant l’importance de ces tableaux, de ces sculptures, de ces objets mobiliers qui font la richesse de notre patrimoine. Or, l’ignorance détruit encore plus sûrement que le manque de fonds. Beaucoup de communes ne savent pas qu’elles possèdent des trésors qui, bien mis en valeur, pourraient par ailleurs leur permettre d’attirer des touristes.

On pourra lire sur le site du Figaro, un article de Claire Bommelaer qui décrit cette opération, et une interview d’Olivier de Rohan. La Tribune de l’Art, qui s’intéresse particulièrement au mobilier des églises (voir notamment notre base de données) s’associe à cette initiative et aura l’occasion d’y revenir fréquemment. Celle-ci est d’autant plus intéressante qu’elle permet à des étudiants de s’impliquer effectivement dans la protection de leur objet d’étude, ce qui devrait être le cas de tous les historiens de l’art.

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