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Giulio Aristide Sartorio

Rome, Chiostro del Bramante. 24 mars au 11 juin 2006.

Alors qu’à Paris, le Grand Palais nous invite à revoir [1] une certaine modernité italienne, Rome propose une intéressante rétrospective de Giulio Aristide Sartorio (1860-1932), un artiste à découvrir au Chiostro del Bramante (centre culturel de La Pace).

1. Giulio Aristide Sartorio (1860-1932)
Pico, roi du Latium, et Circé de Thessalie, 1904
Huile sur toile - 101 x 189 cm
Rome, collection particulière
Photo : Service de presse
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Né et mort à Rome, ce peintre, ignoré de la critique française, n’a a priori rien pour attirer le grand public : dans les années 1880, il vint à Paris et y peignit des scènes Louis XV alors à la mode, admirant Gérôme plus que de Nittis et trouvant ce dernier « peggio di Manet » [2] ! C’est dire combien, passant complètement à côté de l’impressionnisme, il se tint d’abord, avec méfiance, à l’écart des mouvements contemporains. Contrairement à un Blanche, par exemple, qui, en France, se fit le chroniqueur de la société du temps de Proust, ou en Belgique un Van Rysselberghe qui fut le portraitiste de Verhaeren et de son entourage, Sartorio refusa d’être celui de l’époque de d’Annunzio, Carissimo Gabriele, son ami intime. Pourtant on peut l’associer d’emblée avec cette période charnière de la culture italienne où se rencontrent pêle-mêle les noms de Pirandello, Chini, Savinio, Zecchin, Cadorin, Wildt, Fortuny, Toscanini, la Duse... Plus symptomatiquement, il fut un artiste italien ouvert aux courants internationaux, dans un pays où tout ce qui comptait des élites intellectuelles de l’Europe vint discuter dans les salons privés ou publics, sous les ors du Grand Hôtel du Lido, aux tables de Gambrinus à Naples ou de Biffi à Milan, et dans les cafés de Rome, rétablie capitale par le Risorgimento et s’épanouissant, le long de ses avenues nouvelles, en monuments et immeubles néo-florentins et liberty. Si Sartorio défendit souvent un nationalisme artistique primaire, paradoxalement ses affirmations et…

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