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Girolamo Romanino : un pittore in rivolta nel Rinascimento italiano

Trente, Castello del Buonconsiglio. Du 29 juillet au 29 octobre 2006.

Il aura fallu attendre plus de quarante ans pour que l’attention soit à nouveau portée vers cet artiste peu connu du grand public et pour repenser une exposition qui lui fasse honneur. Girolamo Romanino, peintre surdoué né à la fin du XVe siècle, avait en effet bénéficié d’une exposition anthologique organisée en 1966 à Brescia, sa ville natale. Entre temps, une monographie (1994) et quelques restaurations avaient contribué à une meilleure connaissance du peintre qui présente pourtant un catalogue extrêmement volumineux (fresques, tableaux de chevalet, retables, tapisseries, etc…).

1. Girolamo Romanino (vers 1485 - 1560)
Allégorie de la Luxure
Fresque
Trente, Castello del Buonconsiglio, escalier
Photo : Service de presse
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Le titre de l’exposition – « Romanino, un peintre en révolte à la Renaissance » –, à l’instar de nombreux essais au sein du catalogue, revient sur la nature « anticlassique » de Romanino. C’est qu’il s’agit d’un peintre au style et à la touche très libres, qui se démarque sensiblement dans le contexte lombardo-vénitien de la première moitié du Cinquecento. Pour autant, précisons que l’artiste n’a jamais été en « révolte » : il peignait pour les principaux ordres religieux de l’arrière pays brescian et fut l’un des peintres attitrés de Bernard Cles, le prince évêque de Trente durant les années 1530, pour qui il réalisa les plus belles fresques de son palais. Nous verrons que cette lecture « contemporaine » - Romanino, l’anticlassique – de la production romaninesque, fruit d’une mauvaise interprétation des commentateurs de l’époque, détermine pour l’essentiel la logique de l’exposition.
Ce qu’elle montre sans grandiloquence, c’est que Romanino reste – et qu’il soit révolté ou non – un peintre d’une extraordinaire bravoure artistique. Ses fresques peintes entre 1531 et 1532 dans le Palazzo Magno (autre nom donné au Castello del Buonconsiglio (ill. 1), la demeure des princes évêques de Trente) sont tout simplement fascinantes.

2. Girolamo Romanino (vers 1485 - 1560)
Vierge à l’enfant
Huile sur panneau, transposé sur toile -
76 x 61,2 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Service de presse
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Bien orchestrée, mais masquant notamment l’intégralité des décors de Dosso et de Battista Dossi exécutés parallèlement à ceux de Romanino, l’exposition ne fait pourtant pas le point sur la phase la plus problématique de la carrière de ce dernier : sa jeunesse et sa formation. On ne possède en effet aucun document relatif à cette étape ; les spécialistes se basent malgré tout sur le maigre corpus daté des années 1507-1510 pour spéculer sur une formation en terre vénitienne.
Dans cette optique, l’essai d’Alessandro Nova (p. 48-67) entend étudier l’œuvre de Romanino et de Titien en parallèle, en reconsidérant une contribution de Castelnuovo et Ginzburg (1979) traitant de la dialectique « centre-périphérie » en histoire de l’art. Les interprétations de Nova –…

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