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Géricault. Images de vie et de mort

Francfort, Schirn Kunsthalle, du 18 octobre 2013 au 26 janvier 2014

1. Théodore Géricault (1791-1824)
Scène du cannibalisme sur le radeau de la Méduse, 1818-1919
Crayon noir, encre brune, gouache blanche - 28 x 38 cm
Paris, Musée du Louvre
bpk | RMN - Grand Palais | Michel Urtado
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C’est une pulsion de vie et de mort qui anime l’œuvre de Géricault et qu’analyse la Schirn Kunsthalle dans la première exposition jamais consacrée à l’artiste en Allemagne. Le parcours distingue quatre grands thèmes - les luttes, les corps, les têtes et les crises - qui font dialoguer Théodore Géricault avec des artistes de différentes époques et des scientifiques de son temps. Si les grands formats du Louvre n’ont pas fait le voyage jusqu’à Francfort, ils sont évoqués par des esquisses ou des ricordi (ill. 1) tandis que le musée de Rouen s’est montré généreux prêteur.

Les luttes, ce sont d’abord celles de la Grande Armée et de ses soldats, valeureux, victorieux, puis pauvres hères estropiés et fourbus, essaim de poilus au panache en loque. L’artiste les représente en 1818 dans une série de lithographies – Le Caisson d’artillerie, La Charrette de soldats blessés ou Retour de Russie (ill. 2) – confrontées, dans l’exposition, aux Désastres de la Guerre de Goya (vers 1810-1820). Quant à la peinture du Cuirassier blessé quittant le feu, elle est présente à travers l’esquisse du Brooklyn Museum.
Autre série de lithographies fameuses, celle de 1821 réalisée à Londres, dans laquelle Géricault porte sur la misère urbaine un regard non pas moralisateur, mais documentaire et emphatique à la fois, décrivant ici un joueur de cornemuse, là un vieillard mendiant sous une fenêtre, ou encore une vieille paralytique. Les autres scènes de la série sont consacrées au cheval, pour lequel le peintre nourrit une véritable obsession. L’animal connaît la même déchéance que son cavalier, d’abord destrier, puis canasson et finalement carcasse.
La lutte c’est aussi celle qui oppose l’homme et la femme dans une tension sexuelle qui…

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