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Entretien avec Cécile Dupeux

Musée de l’Œuvre Notre-Dame,
vue de la salle consacrée au chantier
de la cathédrale de Strasbourg
(partie de la flèche) : clerc et empereur
provenant de l’octogone de la flèche,
pilier ouest-nord-ouest
Musées de la Ville de Strasbourg,
Mathieu Bertola
Voir l´image dans sa page

Cécile Dupeux est conservateur du Musée de l’Œuvre-Notre-Dame de Strasbourg et co-commissaire de l’exposition Strasbourg 1400 dont nous avions déjà publié ici une recension. Dans cette interview, elle aborde de manière très approfondie comment cette exposition a pu se monter ainsi que ses enjeux. Cela permet de découvrir également son musée, l’un des plus intéressants mais aussi des plus méconnus, de Strasbourg.

Qui est à l’origine de cette exposition ?

Philippe Lorentz, professeur d’histoire de l’art à l’Université Marc-Bloch de Strasbourg, terminait il y a quelques années une thèse sur la peinture à Strasbourg au XVe siècle. Les conservateurs sont toujours à l’écoute des travaux en cours et nous avons eu à ce sujet tout d’abord des conversations informelles puis l’idée de travailler sur une exposition où il s’agirait de regrouper les œuvres du Maître du Paradiesgärtlein (Jardin du paradis) qui était la figure émergeante du corpus et de réfléchir ensuite à la place qu’occupait la ville de Strasbourg à cette époque charnière de l’histoire de l’art européenne. Cela nous a paru être une belle aventure ! Il se trouve que le musée de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg, dont je suis la conservatrice, a en charge la présentation de l’histoire de Strasbourg du Moyen Âge et de la Renaissance jusqu’aux temps modernes. Cela nous permettait également de montrer l’état des travaux à la cathédrale, le grand chantier de la ville, à la même époque, et nous avons ainsi pu articuler cette exposition autour de deux ensembles principaux : les arts de la couleur et le chantier de la cathédrale autour de 1400.

Dans la mesure où il s’agissait avant tout de mettre en valeur la peinture strasbourgeoise de cette époque, quasiment inconnue, on aurait pu imaginer que l’exposition soit présentée au musée des Beaux-arts ?

Dans ce cas, l’exposition se serait arrêtée à la peinture. Nous avons préféré mettre en avant un tout : l’ensemble des arts dans leur interaction, y compris l’architecture, ce qui est la vocation première de ce musé [1]. À titre personnel, ce projet m’a permis d’approfondir des recherches sur une période à laquelle j’ai rarement l’occasion, dans le cadre de mes attributions, de consacrer du temps et par ailleurs de remplir ma mission, à savoir rendre compte des travaux en cours. Nous avons voulu aussi concilier une présentation qui s’adresse au grand public, parlante, claire, mais en même temps qui restitue les dernières avancées dans le domaine de l’histoire de l’art.

En effet, votre titre : « Strasbourg 1400 », est très grand public, alors que le sous-titre l’est moins...

On s’est rapidement rendu compte que le titre « Strasbourg 1400 » était porteur. Le…

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