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Disparition de Miklós Boskovits

25/12/11 - Disparition - Le 19 décembre dernier, s’est éteint à Florence l’un des plus grands connaisseurs de la peinture italienne du Moyen-Âge et de la première Renaissance, Miklós Boskovits.

Né à Budapest en 1935, Boskovits avait fait très jeune le choix de s’intéresser aux Primitifs italiens, ce que le régime communiste en place ne pouvait considérer que d’un œil suspect. Plutôt que de changer de sujet d’étude ou de tempérer ses propres ambitions, l’historien passait le rideau de fer en 1968 pour s’installer en Italie. Aidé au début de sa carrière italienne, intellectuellement aussi bien que matériellement, par Carlo Volpe, il fut successivement professeur à Cosenza, à l’Université catholique de Milan et enfin à Florence.
La capitale toscane constituait le centre privilégié de ses recherches, dans tous les sens du terme. D’un point de vue topographique, Boskovits occupait un petit bureau reculé au sein de la meilleure bibliothèque spécialisée de la ville, l’Institut allemand d’histoire de l’art. C’est là que furent rédigés d’innombrables articles, portant notamment sur la « peinture florentine à la veille de la Renaissance », comme il avait intitulé en 1975 l’un de ses plus fameux ouvrages. C’est là aussi que furent écrits des catalogues raisonnés qui font toujours date et qui concernent les plus grandes collections, publiques comme privées. C’était là, enfin, qu’il fallait se rendre pour obtenir de précieux conseils, adressés très simplement au collègue comme à l’étudiant. Boskovits n’était du reste jamais vraiment seul dans son bureau, où travaillaient la journée entière, et sans doute aussi une partie de la nuit, quelques collaborateurs dévoués qui se renouvelaient au fil des générations. De manière parfaitement symbolique, la grande affaire de Boskovits aura été collective : en 1984, il reprenait la publication du Corpus of Florentine Paintings initié par Richard Offner un demi-siècle plus tôt, et qui se fixait la tâche gargantuesque de cataloguer…

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