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Debussy. La Musique et les Arts

Paris, musée de L’Orangerie, du 22 février au 11 juin 2012.
Tokyo, Bridgestone Museum of Art, du 14 juillet au 14 octobre 2012.

1. Marcel Baschet (1862-1941)
Portrait de Claude Debussy, 1865
Huile sur bois - 25 x 21,5 cm
Paris, musée d’Orsay
Photo : RMN/Hervé Lewandowski
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Comment écrire sur la peinture ? Il existe au moins l’ekphrasis que certains ont pratiqué avec talent, voire même génie. Comment écrire sur la musique ? Aucune figure de rhétorique n’est fichée à ce jour. Et comment montrer la musique ? Pari impossible, sauf en d’improbables images d’ondes sonores, techniquement peu contestables, mais d’un attrait esthétique réduit aux seuls happy few – s’ils existent (and God bless them !). D’où l’idée de consacrer une exposition non pas « sur », mais « autour » d’un compositeur (le musée Rath de Genève avait ainsi proposé en 2005 une superbe présentation de « Richard Wagner. Visions d’artistes » - voir l’article sur le catalogue - qui montrait beaucoup de ce que l’univers du Maître de Bayreuth avait suscité de représentations dans l’imaginaire pictural). Le projet du musée de L’Orangerie est différent : plutôt qu’à l’aval (présent dans l’ultime section « Nouveaux mondes ») c’est à l’amont qu’il s’intéresse (« Au temps de La Damoiselle élue ») et surtout, pour filer la métaphore fluviale, aux flots contemporains de l’artiste (1862-1878) en sa production (« Retour à l’antique : Prélude à l’Après-midi d’un faune », « Œuvres scéniques : I. Pélléas et Mélisande II. Le Martyre de Saint Sébastien »), à travers ses amitiés formatrices (« Le Cercle artistique : Lerolle, Chausson, Fontaine ») ou des œuvres contemporaines faisant picturalement écho à son œuvre musicale (« La Nature comme source d’inspiration »). Ou, si l’on préfère : comment Debussy s’inscrit-il dans son temps (non pas celui de l’imaginaire collectif – nous y reviendrons –, mais celui d’un imaginaire dans lequel des artistes – écrivains, peintres, musiciens – partagent une même ambition que soutiennent quelques mécènes éclairés) et comment son inspiration a été fécondée par des œuvres antérieures ou contemporaines.

2. Jacques-Emile Blanche (1861-1942)
Portrait de Marie-Blanche Vasnier, 1888
Pastel sur papier - 130 x 62,5 cm
Paris, Petit Palais
Photo : Paris, Petit Palais
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Exposition qui ignore résolument tout biographisme – à juste titre au demeurant, mais fallait-il pousser cette rigueur jusqu’à ne pas même proposer une succincte chronologie dans le catalogue (heureusement, il y en a une au tout début de l’exposition) ? Et si par exception figure un très beau Portrait de Marie-Blanche Vasnier (ill. 2) par Jacques-Émile Blanche, ce n’est pas en raison de la liaison, au début des années 1880, du jeune Achille-Claude avec cette « femme fatale, en réalité simple bourgeoise idéalisée par le jeune prix de Rome » ainsi que la résume son portraitiste [1], mais parce qu’elle fut l’une des premières à chanter des mélodies qu’il composa pour elle et lui dédicaça, s’inspirant de Leconte de Lisle, Banville, Gautier ou Verlaine.…

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