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De Paris à Vienne, le temporaire dans les monuments historiques

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1. Johann Bernhard Fischer von Erlach (1656-1723)
Église Saint-Charles-Borromée
Vienne
Photo : Didier Rykner
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Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Cette maxime bien connue, et hélas si souvent vérifiée, se prête particulièrement au « temporaire » dans l’art et le patrimoine, qui n’a souvent de temporaire que le nom. Vous n’avez pas le droit de faire quelque chose (au hasard : construire dans ou à proximité d’un monument historique) ? Ne vous inquiétez pas : c’est temporaire, et on en a vraiment, mais vraiment besoin ! Et le ministère de la Culture (ou l’équivalent s’il s’agit d’un autre pays, car la France n’est évidemment pas seule dans ce cas, comme nous le verrons) d’acquiescer : pas de problème, c’est temporaire.

Mais le temporaire dure parfois très, très longtemps, au point qu’il devient en réalité permanent. Si la grande roue est finalement partie de la place de la Concorde, elle s’y est tout de même installée pendant près de vingt ans, et à la fin y était présente jusqu’à dix mois par an. Il a fallu les péripéties judiciaires de Marcel Campion et la crainte de la maire de Paris d’y être associée pour que tout d’un coup, ce qui était « beau » devienne indésirable.

2. Ascenseur à l’intérieur de
l’église Saint-Charles-Borromée
Photo : Didier Rykner
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Du temporaire qui dure, on en voit encore beaucoup à Paris. C’est ainsi que le long du Palais des Études de l’École des Beaux-Arts, un monument classé, s’est installé un bâtiment ignoble, en préfabriqué, temporaire depuis dix-huit ans, qui y est encore et qui continue donc à dénaturer ce lieu prestigieux ; sans fin prévisible (voir l’article).
Les publicités « temporaires » sur les monuments historiques restent parfois longtemps, bien au delà des travaux qui les justifient, et sont en réalité permanentes car quand elles quittent la façade d’un monument, elles se réinstallent non loin, sur un autre monument, et…

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