De nouvelles voix s’élèvent pour défendre la Commission scientifique des collections

La Statue du dieu Gou (vers 1858) exposée
au Pavillon des Sessions, au Louvre
Photo : Ji-Elle (CC BY-SA 3.0)
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5/12/19 - Politique - Commission nationale scientifique des collections - Nous avons été les premiers à signaler la disparition programmée de la Commission scientifique nationale des collections (voir l’article). Nous avons eu une réaction - officieuse - du ministère de la Culture qui prétend, en résumé, que la suppression de la commission n’aurait aucun lien avec la question des restitutions, et surtout que ceci serait « plus protecteur pour les collections nationales », il est plus difficile de faire une loi que « de prendre un décret ou un arrêté procédant au déclassement après avis d’une commission administrative ».

Notre analyse n’est pas du tout celle-ci, et nous confirmons donc notre article. Penser par ailleurs que faire une loi (avec les députés godillots La République en Marche comme on les a vus travailler sur la loi Notre-Dame - voir l’article) serait plus difficile que de convaincre une commission composée de professionnels des musées pour déclasser des pans entiers des collections nationales est assez risible.

Les sénateurs de la Commission culturelle du Sénat que nous avons pu interroger pensent d’ailleurs comme nous, de même que Le Canard Enchaîné qui y a consacré depuis un court article et Sophie Cachon, de Télérama qui s’est également penchée sur la question et cite par ailleurs Catherine Morin-Dessailly, membre de la commission sénatoriale ainsi que de la Commission nationale scientifique des collections.

C’est, également, l’avis des conservateurs de musées, et notamment de l’Association Générale des Conservateurs des Collections Publiques de France (qui devient désormais l’association nationale des conservateurs et des professionnels des musées et des patrimoines publics). Celle-ci vient de publier un communiqué où elle indique que « cette commission constitue un élément essentiel pour les collections conservées dans les musées » et soulignant qu’« il n’y a aucun motif - et surtout pas économique - qui puisse justifier qu’on la fasse disparaitre et encore moins face à la question des restitutions ». Elle demande en conséquence que le gouvernement revienne sur sa décision.

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