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De Nittis, impressionnista italiano

Quatorze ans après la grande rétrospective organisée à Milan puis à Bari [1], une exposition propose un vaste panorama de la carrière et de la production du peintre originaire des Pouilles Giuseppe De Nittis (Barletta, 1846- Paris, 1884). Faisant depuis une vingtaine d’années l’objet d’une réévaluation critique, ce contemporain de Giovanni Boldini et des Macchiaioli, ami de Caillebotte, Degas et Manet n’en reste pas moins un peintre encore relativement confidentiel, y compris en Italie. Les organisateurs de l’événement (les fondations Mazzotta et Foedus, en collaboration avec le Musée communal De Nittis à Barletta) ont ainsi jugé bon, pour attirer un plus vaste public au Chiostro del Bramante de Rome [2], d’intituler la manifestation « De Nittis, impressionniste italien ». Le raccourci est un peu rapide, et – ce qui est plus gênant – en contradiction même avec le propos de l’exposition, dont l’ambition est justement de montrer la variété des sources d’inspiration du peintre, et d’en finir avec cette étiquette tenace mais réductrice d’impressionniste. « Des Macchiaioli au divisionnisme, l’art de Giuseppe De Nittis est l’hériter de nombreux courants », affirmait ainsi Renato Miracco, commissaire de l’exposition, lors de la conférence de presse inaugurale. Et d’ajouter dans le catalogue de l’exposition : « nous avons cherché à retrouver ces flux de connaissance et d’influences qui font certainement de lui, au-delà de la question de son appartenance à l’impressionnisme, l’une des personnalités majeures de l’art italien du XIXe siècle ».


1. Giuseppe de Nittis (1846-1884)
Foschia, 1871
Huile sur toile - 65 x 47,5 cm
Barletta, Museo Pinacoteca Comunale G. de Nittis
Voir l´image dans sa page
2. Giuseppe de Nittis (1846-1884)
Le train passe, 1878-79
Huile sur toile - 130,5 x 76,3 cm
Barletta, Museo Pinacoteca Comunale G. de Nittis
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Le parcours, qui réunit quelque 180 tableaux (sur les plus de 1000 documentés) et 25 œuvres sur papier de l’artiste, s’efforce de démontrer cette position de premier plan, et bien souvent il y parvient. Présentant principalement des œuvres du Musée communal de Barletta (bénéficiaire de l’importante donation faite par l’épouse de l’artiste), auxquelles sont venus s’ajouter des prêts de musées et particuliers (essentiellement italiens), il explore en neuf sections les grands thèmes traités par le peintre : le paysage méridional, le voyage, Paris et Londres, l’élégance mondaine, la femme moderne, le japonisme.
Cette visite permet d’appréhender la variété d’une production trop souvent cantonnée à la seule description de la vie mondaine. En faisant la part belle au paysage, notamment dans la phase initiale de l’artiste, elle révèle par ailleurs un De Nittis inattendu, interprète inspiré d’une nature dont il ne cessa de célébrer, dans ses toiles comme dans ses Carnets [3], la mouvante beauté.

“Je connais toutes les couleurs, tous les secrets de l’air et du ciel”


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