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De Delacroix à Renoir. L’Algérie des peintres

Paris, Institut du Monde Arabe,. Exposition terminée le 18 janvier 2004

1. Eugène Delacroix (1798-1863)
Femmes d’Alger dans leur intérieur, 1849
Montpellier, Musée Fabre
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L’exposition, organisée dans le cadre de l’année de l’Algérie en France, était un vrai défi. Car ce sujet se prête souvent à un exotisme de pacotille doublé d’un érotisme frelaté. Or, à l’exception, au début du parcours, de la toile d’Eugène Giraud (cat. 13) et peut-être de celle de Philippoteaux (cat. 12), on est frappé de voir à quel point le regard des peintres et des photographes, au moins dans la sélection qui nous est ici proposée, a pu être dénué de vulgarité et de condescendance. Même pour célébrer la colonisation, le sentiment qui domine est une véritable estime pour les autochtones, qui va parfois jusqu’à l’admiration.


2. Ange Tissier (1814-1876)
Portrait d’Abd-el-Kader, 1852
Versailles, Musée national du château
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Peter Benson Miller, dans un brillant essai sur la vision officielle de l’Algérie sous Napoléon III, en donne la clé : les peintres étaient alors plus proches des militaires, de qui ils dépendaient pour circuler en sécurité dans le pays, que des colons. Autant les seconds pouvaient, face à un pouvoir toujours considéré comme trop faible, se comporter en soudards dans un pays conquis, autant les premiers respectaient en général leurs adversaires. Cette analyse s’applique sans doute également à l’époque de la Monarchie de Juillet. Elle est visible dans la manière dont est figuré Abd el-Kader, le principal ennemi des français. Malgré le paternalisme dont n’était pas exempt l’empereur dans son rêve d’un royaume arabe et que traduisent les images de la réception du chef vaincu (par Carpeaux, Théophile Gide ou Ange Tissier, tableaux absents de l’exposition mais illustrés dans le catalogue), les portraits, peints (par Ange Tissier, ill. 2, cat. 23) ou photographiés (anonyme, cat. 72) sont empreints d’une grande noblesse.


3. Horace Vernet…

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