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Courrier reçu de Monsieur Francis Carrette à propos de l’exposition Wallonie, ce curieux pays curieux.

De nombreux lecteurs, principalement de Belgique, ont écrit pour nous remercier d’avoir dit tout haut (voir l’article) ce que beaucoup pensent tout bas à propos du scandale que constitue l’exposition Wallonie, ce curieux pays curieux.
Seul ce courrier exprime une opinion différente. Nous le mettons en ligne pour que chacun puisse s’exprimer.

Pour ma part, je n’ai rien à ôter à la critique publiée. Je constate que monsieur Francis Carrette relève également l’inanité du catalogue. Quant à la qualité de certaines œuvres exposées, et leur caractère insigne, il vient à mon sens ajouter au discrédit de cette exposition par les risques qu’il leur fait courir de manière totalement inutile. Risques qui ont abouti à abimer le Saint Jean de Jacques Dubroeucq.

Didier Rykner

Courrier reçu de Monsieur Francis Carrette à propos de l’exposition Wallonie, ce curieux pays curieux.

Dans le souci louable de mettre en valeur le patrimoine wallon, de montrer des œuvres parfois archi-connues et documentées mais présentées sous un éclairage nouveau, appel a été fait pour mener ce projet à Laurent Busine, dont la réputation professionnelle est liée au monde de l’art contemporain puisqu’il dirige le seul centre Musée d’art contemporain important de Wallonie. Un moderne donc pour éclairer les anciens. A lire le commentaire de Monsieur Rykner, l’opération serait un désastre. Je ne partage pas ce point de vue même si l’indigence du catalogue est patente. Le parcours par contre m’a touché par la qualité des œuvres exposées et parfois aussi par les rapprochements que le commissaire suggère. Il m’a dès lors semblé utile d’en faire part à ceux que cela intéresse.

L’accès à la première salle se fait par une magistrale volée d’escalier durant l’ascension de laquelle on découvre une photo et un « Le Beau Dieu » de Huy (un christ monumental en bois circa 1240) La photo de Beat Streuli montre une femme voilée poussant un landau avec l’aide de son mari. Autant dire que le choc est rude suggérant un lien (ou un conflit) entre religions, une allusion aux problèmes du déracinement, de l’immigration, ou quoi d’autre encore ? S’il est prématuré de tirer quelque conclusion que ce soit à la première « confrontation », on se prend à douter de la portée de ce genre de rapprochements. Donnons-nous le temps de découvrir la suite et les lumières qu’elle peut apporter. Il est urgent par contre de prendre le temps qu’il faut pour admirer, scruter, s’étourdir de ce Christ de deux mètres de haut (les dimensions doivent relever du secret d’état car elles ne sont pas communiquées au catalogue). Mort, la tête affaissée du côté droit, dont le poids entraîne avec elle tout le haut du corps dans un déséquilibre vertigineux ; seul le bras gauche ancré à la main clouée retient comme une amarre les épaules brisées. Travaillée dans le même chêne noir et luisant, la tête à l’inverse est parfaitement sereine, déliée des affres du corps. Avec son visage allongé, le nez droit, le front grand et les lèvres…

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