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Benozzo Gozzoli

Auteur : Diane Cohl Ahl

Il faut un courage certain pour publier un ouvrage comme ce Benozzo Gozzoli. L’artiste, bien qu’un des plus importants de la Renaissance florentine, est à peu près inconnu des français et souvent sous-estimé par les historiens d’art. Seul le Cortège des Rois Mages au Palazzo Medici-Riccardi à Florence, l’un de ses chefs-d’œuvre, évoque quelque chose aux amoureux de l’Italie. Le succès est donc loin d’être acquis. Ne serait-ce que pour cela, les éditions du Regard doivent être félicitées d’avoir traduit cette étude, parue pour la première fois en anglais, en 1996, aux éditions Yale University Press.

Le livre a beaucoup d’autres mérites. Si le propos est un peu convenu, sans thèse originale, il témoigne d’une érudition parfaite et permet de découvrir l’art de ce peintre à travers l’ensemble de sa production, extrêmement abondante. On suit ainsi le parcours de l’artiste, du couvent San Marco à Florence, où il fut l’un des plus proches collaborateurs de Fra Angelico et peut-être son élève selon Vasari, jusqu’à Pistoia où il laissa une fresque inachevée, qui ne dépassa pas le stade de la sinopie [1]. Entre temps, il laissa des peintures murales à Montefalco, Viterbe, San Gimignano, Certaldo et Pise, ainsi que quelques retables, peints sur bois essentiellement. Un catalogue raisonné répertoriant également les œuvres refusées, des transcriptions d’archives et des annexes (notes, index, bibliographie) très complètes, en font, associés à un texte d’une lecture très agréable, un ouvrage recommandable tant pour les spécialistes que pour les amateurs de beaux livres.

L’auteur tente de discerner la main de Benozzo Gozzoli dans les fresques de Fra Angelico à San Marco, mais aussi à la chapelle Nicoline au Vatican et dans la cathédrale d’Orvieto, chantier qui marqua la fin de sa collaboration avec le peintre de Fiesole. N’étant pas spécialiste de la peinture italienne du Quattrocento, nous nous garderons bien de porter un jugement sur ces attributions. Celles-ci, d’évidence,…

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