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Alphonse Mucha

Paris, Musée du Luxembourg, du 12 septembre 2018 au 27 janvier 2019

Une jeune et naïve paysanne fait sa prière devant ce qu’elle croit être une image de la Vierge et qui n’est autre qu’une publicité pour la bière conçue par Alphonse Mucha. Cette Pieuse Erreur, caricature d’Adolphe Willette, souligne bien l’ambiguïté de l’art de Mucha, certes décoratif, mais qui ne se départit jamais d’une once de mysticisme (ill. 1 et 2).


1. Léon-Adolphe Willette (1857-1926)
La Pieuse erreur, 1899
Gravure pour les Maîtres de l’affiche
Lithographie monochrome - 16 x 11 cm
Photo : DR
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2. Alphonse Mucha (1860-1939)
Affiche pour les Bières de la Meuse, 1897
Lithographie couleur - 154,5 x 104, 5 cm
Photo : DR
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Car celui qui vanta le savon Notre-Dame et le champagne White Star était aussi un peintre philosophe. L’exposition du Musée du Luxembourg déploie toutes les facettes de son œuvre, que l’on réduit souvent à de jeunes filles en fleurs de l’Art nouveau, et montre comment s’harmonisent les contradictions de ce chrétien franc-maçon, de ce mystique fasciné par l’occultisme, de ce patriote tchèque qui accepta une commande de l’empire autrichien. Elle est moins riche cependant que l’exposition du Musée Fabre en 2009 (voir l’article), d’abord parce qu’elle est fournie clé en main par la Fondation Mucha de Prague qui n’expose que des œuvres de sa collection, ensuite parce que l’espace moins vaste que celui de Montpellier ne permet pas d’exposer de très grands formats.

Après des débuts de caricaturiste au tribunal, dans sa ville natale Ivančice, puis un passage par Vienne et par Munich, Mucha arriva à Paris en 1887 où il entra à l’Académie Julian, puis à l’Académie Colarossi. Il créa le club Lada pour les jeunes artistes slaves et rejoignit la société Beseda, groupe d’immigrés tchèques. Débouché idéal pour des artistes criant famine, l’industrie de la publication était en plein essor, de nouvelles techniques d’impression favorisaient la diffusions des…

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