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Acquisitions récentes du musée Louis-Senlecq

14/2/17 - Acquisitions - L’Isle-Adam, Musée Louis-Senlecq - - Celui qui se disait « plus heureux quand [il] étai[t] malheureux  » [1] est de nouveau à l’honneur au Musée Louis-Selencq : une peinture d’Adolphe Willette a rejoint les collections de L’Isle-Adam (ill. 1). Elle a été achetée à la librairie Bruno Sepulchre après être passée dans une vente organisée par l’étude Ka Mondo le 3 octobre 2016 à Paris. La scène pourrait illustrer un conte, celui de La Belle au bois dormant notamment : un homme, qui semble tout droit venu de la cour de Louis XIV avec son costume et sa perruque, baise les pieds d’une jeune femme étendue nue sur un lit à baldaquin en partie mangé par la végétation. Une servante, un page, un bouffon et un chien paraissent tirés de leur sommeil par son arrivée.
Le musée a consacré une rétrospective à Willette en 2014, figure de la vie bohème de Montmartre et pilier du cabaret Le Chat noir, que ses amours avaient attiré à l’Isle-Adam entre 1886 et 1899 (voir l’article). Dans le catalogue, Dominique Lobstein [2] évoque quatre peintures sur le thème des contes de Perrault que Willette aurait exposées à la galerie Georges Petit ; un ensemble dont cette peinture pourrait faire partie.
Le nu féminin est - avec le Pierrot bien sûr - au cœur de l’œuvre de l’artiste qui se dit « gyrophage » et dont les personnages ne se contentent pas toujours de baiser les pieds de l’être désiré, comme en témoigne la truculente Poule au pot. Les femmes de Willette minaudent, aguichent ou toisent, c’est le cas de l’allégorie de la Fortune acquise en 2014 (lire la brève du 4/4/14).


1. Adolphe Willette (1857-1926)
La Princesse nue, 1892
Huile sur toile - 170 x 120 cm
Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq
Photo : Musée Louis-Senlecq
Voir l´image dans sa page
2. Henri-Laurent Desrousseaux (1862-1906)
Vase, vers 1900
Terre cuite émaillée - H : 20 cm, D. 14 cm.
Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq
Photo : Musée Louis-Senlecq

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