À Versailles, requiem pour le pavillon Dufour et la vieille aile

« Son projet respecte totalement l’ensemble du bâtiment  »
Catherine Pégard à propos de Dominique Perrault

Le nombre de scandales touchant le patrimoine en France est si grand que nous ne pouvons tous les traiter. Il y a des affaires dont nous ne parlons pas, soit parce que nous n’étions pas au courant, soit parce que nous y avons renoncé, faute de temps et parce que La Tribune de l’Art est aussi un journal consacré à l’histoire de l’art, aux expositions, aux acquisitions des musées, aux découvertes, et ne peut uniquement parler du vandalisme… Lorsque nous en parlons, il est parfois trop tard.

Versailles à lui seul pourrait justifier que nous lui consacrions tout notre temps, hélas. Il y a donc un dossier que nous n’avons fait qu’effleurer (voir notre chronique du 11/7/14), et nous le regrettons amèrement aujourd’hui [1], tant le résultat est catastrophique. Nous voulons parler de l’aménagement du pavillon Dufour et de la vieille aile, livrés à l’architecte Dominique Perrault [2] par l’établissement public.

C’est sous la présidence de Jean-Jacques Aillagon que, sous prétexte d’améliorer l’accueil du public, on a imaginé de faire entrer les individuels par le pavillon Dufour. Et c’est lui qui, pour intervenir dans cet endroit historique, a lancé un concours d’architecte dont Dominique Perrault est sorti vainqueur. Jean-Jacques Aillagon nous a confirmé que ce choix, qu’il assume totalement, avait été fait à l’unanimité par le jury parce qu’il ne doublait pas la façade de la cour des Princes avec une construction moderne. La seule chose dont on peut savoir gré à l’architecte lauréat est de ne pas avoir retenu cette hypothèse. Mais le décideur est avant tout le maître d’ouvrage, c’est-à-dire l’établissement public, qui définit le programme et donne les contraintes. Jean-Jacques Aillagon étant parti de Versailles avant que le projet ne soit affiné, tous les aménagements ne peuvent cependant lui être attribués. Il n’est pas le seul fautif : Catherine Pégard, qui lui a succédé, Frédéric Didier, architecte en chef en charge des parties historiques, la Commission nationale des monuments historiques qui a laissé faire, la direction des Patrimoines et le ministère de la Culture sont tous également responsables de ce scandale patrimonial majeur

La justification du traitement subi par cette partie du château était, pour reprendre un communiqué du château, qu’elle « ne comporte que très peu d’indices d’aménagements historiques, qui seront néanmoins conservés » (communiqué du 31 mai 2011). Quand on veut détruire quelque chose à Versailles, on prétend qu’il n’est pas ancien. Or c’est faux. Et dire que les « aménagements historiques » ont été conservés n’est pas moins erroné. Ces contre-vérités ont contribué à éloigner tout regard critique de ce chantier [3]. Malgré de nombreux remaniements, la vieille aile et le pavillon Dufour regorgeaient de traces de l’Histoire. Comment d’ailleurs aurait-il pu en aller autrement alors que l’on se trouve ici presque au cœur du château de Versailles. Nous avons pu retrouver quelques-unes de ces traces, qui existaient il y a peu encore, et qui viennent d’être sauvagement détruites dans un des plus insignes monuments historiques français, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est décidément temps que cet organisme international, dont on se demande un peu à quoi il sert, sinon à constater les destructions après coup, se penche sur le sort de Versailles.

Faisons donc une visite guidée avant-après pour comprendre ce qu’ont osé faire de ces lieux les dirigeants actuels de Versailles, aidés par Dominique Perrault. On verra ce qu’était ce lieu « ne comportant que très peu d’indices d’aménagements historiques ».


1. L’entrée du pavillon Dufour avant les travaux
Cet escalier semble être récent (XXe siècle)
Photo : Didier Rykner (2010)
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2. L’entrée actuelle du pavillon Dufour
Photo : Didier Rykner
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À l’entrée du pavillon Dufour se trouvait une volée de marches ornée de sculptures (ill. 1) qui conduisait jusqu’à un ascenseur menant vers les étages supérieurs, ceux de la conservation. Il semble que cet aménagement, qui ne manquait pas d’élégance, soit récent (époque de Gérald Van der Kemp, soit de la seconde moitié du XXe siècle) même si nous n’avons rien trouvé à ce propos. L’architecte a supprimé les marches, tandis que Frédéric Didier, l’architecte en chef en charge du château, reconstituait un plafond de style néo-classique (ill. 2). À Versailles, on détruit l’ancien, puis on refait du faux ancien. À droite, un escalier simple mais de qualité (ill. 3), datant de la construction du pavillon Dufour, a été purement et simplement détruit pour permettre l’entrée dans le hall. Nous reviendrons sur ce dernier après avoir décrit ce qui se trouvait là avant le début des travaux.


3. Escalier est dans le pavillon Dufour
Détruit
Photo : La Tribune de l’Art
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4. Plan de la vieille aile avant
les travaux récents
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Ce niveau, qui se trouve dans une élévation du XVIIe siècle (celle que l’on appelle la vieille aile), avait été largement remanié. En revanche, le plan correspondait en grande partie à celui de la fin du XVIIe siècle (ill. 4), et tous les murs de refends dataient de l’époque de Jules-Hardouin Mansart. Les volumes anciens existaient encore largement, ils correspondaient à des pièces historiques, et certaines comportaient encore des éléments authentiques.

 la première pièce était l’antichambre ; elle ne conservait plus, à notre connaissance, aucun décor.


5. Alcove de la salle des Ambassadeurs
conservée pendant les travaux
À l’intérieur, escalier qui menait naguère
au bureau des gardes
Photo : Didier Rykner
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 la deuxième pièce était la Salle du Conseil. Comme l’écrit Alexandre Maral [4], « Au rez-de-chaussée de la Vieille Aile, l’appartement dit du Conseil était considéré comme un appartement royal et, de fait, il constituait un autre espace de la décision royale : c’est là que se déroulaient, sans le roi mais en son nom, les séances du Conseil d’État privé ou des parties, présidé, comme on l’a vu, par le chancelier de France. La salle du conseil (à l’emplacement de l’actuel auditorium, qui en a conservé le volume et l’alcôve) était précédée d’une antichambre. »
L’auditorium avait été aménagé ici dans les années 1980, ce qui avait entrainé la dépose d’une cheminée Louis XIV. La partie sud (à gauche) conservait sa forme en alcôve, originelle. Dans le volume de droite se trouvait un escalier qui conduisait à l’entresol, dans la salle dite « le bureau des gardes ». La forme de l’alcôve se voit encore dans la salle créée après les travaux (ill. 5), et l’escalier existe toujours, mais il ne mène plus à rien : le bureau des gardes, sur lequel nous reviendrons, a été détruit.


6. Salle des Ambassadeurs dans
la vieille aile (on voit les
boiseries et le sol ancien)
Pièces détruite
Photo : La Tribune de l’Art (2004)
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7. Salle des Ambassadeurs dans
la vieille aile (on entraperçoit la cheminée)
Pièces détruite
Photo : La Tribune de l’Art (2004)
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 la troisième pièce était la Salle des Ambassadeurs. Sous Louis XV, les ambassadeurs, venus de Paris, patientaient avant qu’on vienne les chercher pour l’audience du Roi. C’était en quelque sorte leur salle d’attente. Dans cette pièce, on voyait il y a peu un beau sol peut-être d’époque Restauration, et une cheminée en marbre du XVIIe, ainsi que des boiseries qui dataient sans doute également de la Restauration (ill. 6 et 7).


8. Salle du Grand Maître dans
la vieille aile (on voit la cheminée, le sol
et quelques restes de boiseries)
Pièce détruite
Photo : La Tribune de l’Art (2004)
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 la dernière pièce, dite Salle du Grand Maître, servait au Grand Maître de la Maison du roi pour servir les visiteurs de marque invités à sa table. Elle conservait un beau sol dallé, sans doute ancien, une cheminée du XVIIe siècle en marbre rouge et marron (ill. 8) ; les portes et les boiseries d’appuis étaient d’époque Louis XIV.

 venait enfin un escalier.


9. Rez-de-chaussée de la vieille aile
État actuel après destruction des pièces anciennes
et aménagement de Dominique Perrault
Photo : Didier Rykner
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10. Rez-de-chaussée de la vieille aile
État actuel après destruction des pièces anciennes
et aménagement de Dominique Perrault
Photo : Didier Rykner
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Tout ce rez-de-chaussée a disparu, en dehors de l’escalier, conservé derrière le mur qui clôt l’espace aménagé par Dominique Perrault. On admirera la subtilité avec laquelle ce grand hall a été conçu (ill. 9 à 11). Non seulement tous les éléments anciens et tous les murs de refends du XVIIe siècle ont été détruits, mais ils ont été remplacés par ce qu’on pourrait qualifier d’architecture kitsch ou bling-bling, au choix. Nous sommes allé récemment à Abu Dhabi (nous en reparlerons à l’occasion de l’ouverture de son antenne du Louvre) et nous avons vu quelques hôtels modernes à l’architecture bien m’as-tu-vue (ill. 12). Quelle différence avec la nouvelle entrée de Versailles ?


11. Un hôtel à Abu Dhabi ou le château de Versailles ?
Le château de Versailles
Photo : Didier Rykner
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12. Un hôtel à Abu Dhabi ou le château de Versailles ?
Un hôtel à Abu Dhabi (Emirates Palace Hôtel)
Photo : Didier Rykner
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On est ici au cœur du château, et voilà avec quoi les touristes vont commencer leur visite. Les mots nous manquent. D’autant que Dominique Perrault a fait très fort, et pas seulement sur la décoration. D’une part, cet accueil a été ouvert au public avant que les travaux ne soient entièrement terminés. Daniel Sancho, directeur du patrimoine et des jardins, qui nous a répondu au nom de l’établissement public, nous l’a confirmé, expliquant que les Grandes Eaux qui reprendront bientôt devaient être accessibles par la cour des Princes ; il était nécessaire d’ouvrir maintenant, afin d’avoir le temps d’enlever le bâtiment provisoire qui a servi d’entrée pendant plusieurs années. L’inauguration n’aura lieu qu’une fois ces travaux terminés. En attendant, l’escalier du fond est encore en partie sous plastique, des néons pendent dans la cage d’escalier (ill. 13), et dans beaucoup d’endroits on voit que le chantier n’est pas terminé.


13. Escalier construit par Dominique Perrault
au fond de la vieille aile
État début mars 2016
Photo : Didier Rykner
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14. Parquet point de Versailles (en métal)
dans la vieille aile aménagée par Dominique Perrault
Photo : Didier Rykner
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Plus ennuyeux, on constate certains dysfonctionnement que nous ont signalés les membres du personnel avec qui nous avons pu parler et que Daniel Sancho n’a pas contesté. Pour rappeler que l’on est à Versailles (car ce n’est pas tout de suite évident, on l’aura compris), le sol est fait de parquet point de Versailles… en métal (ill. 14). Le chauffage vient du sol, mais au delà de 28°, le tout risque de gondoler. Et ce n’est pas suffisant pour chauffer ce grand espace : en cas de froid comme au début du mois de mars, les gardiens doivent s’habiller chaudement. Il s’agit de simples problèmes de réglage nous a assuré Daniel Sancho. Au sous-sol, dans le local pour changer les bébés (ill. 15), la table à langer s’est écroulée, heureusement sans enfant dessus. Une des deux portes de sortie est déjà cassée (ill. 16). La fonte de la neige a déjà occasionné des fuites, et le sol en métal a rouillé (ill. 17). C’est ravissant.


15. Salle pour langer les enfants
fermée (début mars 2016)
Photo : Didier Rykner
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16. Portes de sortie par l’escalier dans la cour des Princes
La porte de gauche est déjà cassée (début mars 2016)
Photo : Didier Rykner
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Soyons juste : ce type de dysfonctionnement arrive dans des immeubles neufs, surtout lorsqu’on les ouvre avant la fin des travaux, même si les sols rouillés sont assez rares. Mais ce qui n’arrive en principe jamais, c’est un défaut de base dans la conception... L’architecte a eu une riche idée en dessinant un sol légèrement en pente, sur une surface naturellement glissante (il ne pleuvait pas quand nous avons fait notre visite). Résultat : des panneaux jaunes demandant d’être prudent et une espèce de tapis est posé au milieu, sans doute pour pouvoir reprendre son équilibre, ou faire une pause entre deux zones dangereuses (ill. 18). Et malgré tout, on glisse : j’ai manqué de tomber par deux fois. C’est peut-être une spécialité de Dominique Perrault, sa touche personnelle : à la Bibliothèque de France, on sait que la grande esplanade est tellement glissante en temps de pluie qu’on a dû créer des cheminements avec des revêtements spéciaux.


17. Sol en métal rouillé (début mars 2016)
Photo : Didier Rykner
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18. Sol glissant...
Photo : Didier Rykner
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Poursuivons notre visite du sous-sol, puisque nous y sommes. Cela permet au moins d’admirer de très belles salles voûtées qui sont d’anciens réservoirs (ill. 19). Hélas, plutôt que d’abriter, pourquoi pas, des œuvres ou des expositions-dossiers, on y a mis une boutique qui vend les pires gadgets qu’on puisse trouver, du genre mug avec la figure de Louis XIV (ill. 20). Sur un mur, non loin, des morceaux de marbre découpés ? C’est une œuvre de Claude Rutault, au titre du 1% artistique (ill. 21). Et oui, même à Versailles, il faut créer une œuvre contemporaine au titre du 1% ! Celle-ci n’est ni moche ni belle. Juste pas grand-chose. Mais la galerie Perrotin doit être contente puisqu’un de ses artistes est à nouveau exposé à Versailles, après beaucoup d’autres (Takashi Murakami, Xavier Veilhan, Jean-Michel Othoniel...).


19. Les réservoirs pendant les travaux
Photo : Didier Rykner
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20. Les réservoirs servant de boutique
Photo : Didier Rykner
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21. L’œuvre de Claude Rutault au sous-sol de la vieille aile
Photo : Didier Rykner
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Entre le rez-de-chaussée et le premier étage de la vieille aile, il y avait un entresol. On y trouvait notamment, au XVIIIe siècle, l’ancien appartement du comte de Vaudreuil, affecté à partir de 1788 au comte d’Ossun dont l’épouse était la dame d’atour de la Reine, et l’ancien appartement de fonction de l’Aide-major des gardes du corps. Si cet entresol avait en grande partie disparu au cours du XIXe siècle, certaines pièces existaient encore : trois d’entre elles (il semble qu’elles ne comportaient plus de décor) formaient le cabinet des dessins du musée. Une quatrième, celle du bureau des badges dont nous avons déjà parlé, conservait son décor du XVIIIe siècle (ill. 22 et 23). L’ensemble a été entièrement détruit (ill. 24), et savoir que les boiseries et la cheminée ont été conservées n’est évidemment pas une excuse. Il s’agit d’un vandalisme en bonne et due forme, un de plus.


22. Bureau des gardes, état 2004
Boiseries et cheminée du XVIIIe siècle
Pièce à l’entresol aujourd’hui détruite
Photo : La Tribune de l’Art
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23. Bureau des gardes, état 2004
Boiseries du XVIIIe siècle
Pièce à l’entresol aujourd’hui détruite
Photo : La Tribune de l’Art
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24. Travaux dans la vieille aile
On voit la trace de l’entresol détruit où se trouvait
le bureau des gardes
Photo : Didier Rykner
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25. Coupe du pavillon Dufour et de la vieille aile
après les travaux de Dominique Perrault
© Agence Dominique Perrault
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Le premier étage du pavillon Dufour et de la vieille aile ne sont pas encore ouverts et nous ne les avons pas vus. Ils abriteront un restaurant affecté à Alain Ducasse... Comme on peut le voir sur la coupe longitudinale (ill. 25), la différence de niveau qui existait entre l’étage du pavillon et celui de l’aile (le premier était plus bas d’environ un mètre) a été éliminée et les deux sont désormais de plain-pied, le plancher du premier étage du pavillon ayant été remonté. La différence s’expliquait par l’histoire du bâtiment : Louis XVIII avait prévu que la vieille aile soit démolie et poursuivie par l’architecte Dufour selon le même modèle que l’aile Gabriel. Le niveau devait être celui du pavillon Dufour. Finalement, la vieille aile « étant plus ancienne » c’est son niveau qui a été retenu. On nie donc doublement l’histoire du monument et son archéologie : en enlevant cette différence qui permettait de mieux comprendre comment les deux constructions s’articulaient, et en rehaussant le sol de l’étage du pavillon Dufour plus haut qu’il n’était prévu à l’origine. Plus grave : comme nous l’a confirmé Daniel Sancho, toutes les pièces d’origine ont été supprimées, ainsi que leur décor qui datait pour une large part, de la Restauration. Le joli Salon central (ill. 26 et 27) et les autres pièces qui contenaient des boiseries et des cheminées vont être remplacés par des salles décorées par Dominique Perrault ! Nous n’avons pas vu le premier étage de la vieille aile où se trouvaient les bureaux des conservateurs. Daniel Sancho nous a dit que tout avait été conservé.


26. Salon central du pavillon Dufour
Décor datant de la Restauration
Pièce aujourd’hui détruite
Photo : Didier Rykner (2010)
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27. Salon central du pavillon Dufour
Décor datant de la Restauration
Pièce aujourd’hui détruite
Photo : Didier Rykner (2010)
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Les travaux menés au premier étage du pavillon Dufour et au rez-de-chaussée de la vieille aile s’apparentent donc à une opération de façadisme, ni plus ni moins. La façade sur cour a d’ailleurs été mal traitée (ill. 28), puisque comme le reste du château, on a doré les toitures (d’une manière bien trop clinquante, qui n’existait déjà plus au XIXe siècle) et on a peint les huisseries en jaune [5]. Ne parlons pas de la balustrade (¡ll. 29) qu’a construite Perrault pour border l’escalier qui permet au visiteur de sortir dans la cour des Princes...


28. Pavillon Dufour et vieille aile avec les dorures des toits
Photo : Didier Rykner
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29. La cour des Princes avec la balustrade de l’escalier
construit par Dominique Perrault
Photo : Didier Rykner
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Tout cela pour quoi ? Les touristes continueront de faire la queue pour prendre leurs billets dans l’aile des ministres, l’entrée du pavillon Dufour aura juste pour fonction de les contrôler et de les orienter. Quant aux appartements du roi et de la reine, ils seront toujours surchargés de touristes au point qu’il est parfois impossible d’avancer. Sous prétexte d’adapter le château aux touristes (alors qu’il faudrait évidemment faire l’inverse, notamment en instaurant une réservation obligatoire afin de limiter le nombre de visiteurs), on ne leur facilite même pas la vie. Sans doute dans cinquante ans le successeur de Frédéric Didier reconstituera ce qui vient d’être détruit. Ainsi va Versailles…

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